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Classique en images : Les crins à l’écran

C’est enfin l’heure de la réouverture pour l’auditorium du Louvre, après quelques travaux d’aménagement visant au confort des spectateurs. L’occasion de lancer la huitième édition de « Classique en images », qui investit l’auditorium pour 30 séances de musique filmée.

La formule a fait ses preuves, et séduira encore en proposant de retrouver les plus grands violonistes du XXe siècle... à prix très doux ! Images d’archives, documentaires, captations, le programme alléchant pourrait se résumer par quelques noms : Menuhin, Heifetz, Oïstrakh, Stern, Grumiaux, Gitlis, Milstein… Du 4 février au 25 mars, toutes les écoles seront représentées autour de 5 week-ends construits autour d’une personnalité de l’archet.

Côté interviews, les amateur de sensations fortes guetteront les interventions de l’inénarrable Bernard Gavoty, dont les questions troublantes et les traits d’humour n’ont rien perdu de leur saveur. Pour les blasés, la confrontation entre deux monstres sacrés remettra les pendules à l’heure : Oïstrakh et Richter se disputent la vedette dans Prokofiev, Brahms ou Beethoven (19 et 20 février). Le même Oïstrakh sera à l’honneur avec le documentaire que lui a consacré Bruno Monsaingeon (21 février). Du 26 au 29 février, soirées spéciales consacrées à l’école franco-belge : Jacques Thibaud, Arthur Grumiaux dans Mendelssohn ou Christian Ferras pour un mémorable Concerto de Stravinski. Autres images rarissimes le 29 février, celles de Michèle Auclair, lauréate du premier Concours Long-Thibaud en 1943, la même année que Samson François. A ne manquer sous aucun prétexte, un sublime Concerto de Schumann donné par Henryk Szeryng sous la direction de Charles Munch (27 février).

Mais l’auditorium, c’est aussi la musique vivante avec pas moins de 16 concerts du 7 au 26 février. Valeurs montantes et valeurs sûres prendront la relève de leurs glorieux aînés. Et ce n’est pas un vain mot lorsque l’on sait que Vadim Repin fit des débuts fracassants au Louvre… Après Christian Tetzlaff pour l’intégrale des Sonates et Partitas de Bach, c’est Didier Lockwood qui montera sur les planches avec Antoine Hervé pour revisiter Massenet, Debussy, Mozart ou Kosma (11 février). Les amateurs de raretés retiendront le 5 février pour applaudir la jeune Chloé Hanslip dans des pièces méconnues de Szymanowski, Wienawski ou Ysaÿe. Quant aux français qui montent, ce sont Guillaume Sutre (3 mars) et Stéphanie-Marie Degand (11 mars) qui les représenteront vaillament.

Nicolas Baron

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