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Emmanuelle Bertrand, Wolfgang Doerner avec l’Orchestre Pasdeloup - Fragrance bohémienne – Compte-rendu

Dvorák, rien que Dvorák pour ce concert de l’Orchestre Pasdeloup qui convoque deux chefs-d’œuvre, le Concerto pour violoncelle et la Symphonie n° 8, des partitions bénéficiant toujours d’un accueil chaleureux du public.
 
Wolfgang Doerner propose en guise de mise en bouche, la 1ère Danse slave op. 46 dont l’entrain et le rythme endiablé augurent bien de la suite. Emmanuelle Bertrand sait apporter lyrisme et poésie au Concerto en si mineur, manifestant allant, souplesse et également une tendresse et une générosité (Adagio) qui viennent du cœur. Accompagnement au cordeau d’un chef qui dose les interventions avec le savoir-faire qu’on lui connaît, lâche la bride dans les tutti et couvre d’un regard protecteur la soliste qui joue plus la carte de l’intériorité (Allegro moderato final) que de l’expressivité sentimentale à laquelle d’autres violoncellistes nous ont habitués.
 

Wolfgang Doerner

Wolfgang Doerner © Axel Saxe
 
La Symphonie op. 88 bénéficie de tempos justes où l’alliance très construite des contrastes (Allegro con brio initial) et le sens mélodique (Allegretto grazioso) se combinent à un romantisme de la mesure et de l’équilibre (Allegro ma non troppo final). Cerise sur le gâteau, le bis (la 8ème Danse slave, notée Furiant) est soulevé par l’enthousiasme des musiciens heureux de partager ces instants de communion aux parfums de Bohème.
 
Michel Le Naour
 
Paris, Théâtre du Châtelet, 14 février 2015

Photo Emmanuelle Bertrand © CR

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