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Honneur à la musique tchèque au Festival de Strasbourg

Fondatrice en 1932 du Festival de Musique de Strasbourg, la Société des Amis de la Musique de Strasbourg veille depuis lors à l’organisation d’une manifestation solidement ancrée – un euphémisme – dans le paysage musical de la capitale alsacienne.

Parvenu à sa 66ème édition, le Festival de Musique de Strasbourg propose une programmation diversifiée, partagée entre la Salle Erasme du Palais de la Musique et des Congrès, l’église Saint-Pierre-le-Jeune et l’église abbatiale d’Ebermunster.

Alors que la famille européenne vient de s’élargir, le festival 2004 met un accent particulier sur le patrimoine musical de l’un de ses nouveaux membres : la République tchèque.
Ainsi, c’est au Chœur National de Prague et à l’Orchestre Symphonique National Tchèque dirigés par Petr Altrichter que revient le soin d’inaugurer la manifestation avec un programme dédié à Smetana, Dvorak et Janacek.
On retrouvera d’ailleurs la même phalange symphonique un peu plus tard, cette fois sous la baguette d’Elisabeth Attl, dans des ouvrages de Mozart et Beethoven avec des solistes aussi remarquables que Juliette Hurel ou David Garrett.

Egalement à l’affiche du festival pour trois représentations dirigées par Theodor Guschlbauer, le Don Giovanni de Mozart se souvient de sa création pragoise en 1787, tandis que Lorin Maazel (photo ci-dessus) et la Filarmonica Arturo Toscanini clôturent la manifestation avec la fameuse 9ème Symphonie de Dvorak, entre autres.

Le 66e Festival de Musique de Strasbourg ne se résume toutefois pas au répertoire tchèque. On y trouve aussi de la musique baroque italienne et française, qu’il s’agisse de cantates de Vivaldi par Philippe Jaroussky et l’Ensemble Artarserse ou d’un concert pour le tricentenaire Charpentier par le Concert Spirituel d’Hervé Niquet.

Les amateurs de piano n’ont pas été oubliés, que ce soit avec Piotr Anderszewski, soliste du 3ème Concerto de Bartok – une expérience passionnante en perspective ! - aux côtés de la Deutsche Kammerphilarmonie Bremen conduite par Paavo Järvi, ou avec Arcadi Volodos interprète d’un récital Beethoven, Schumann, Liszt et Saint-Saëns/Liszt/Horowitz.

Pour conclure, et toujours au chapitre des récitals, on attend avec impatience le guitariste Emmanuel Rossfelder, virtuose éblouissant et personnage charismatique dont on peut désormais affirmer qu’il a définitivement pris la succession de son maître Alexandre Lagoya.

Alain Cochard

Photo : DR
 

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