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Paris - Compte-rendu : A la recherche de ses marques. Le Parc anime Garnier

Reprise attendue d’une chorégraphie qui n’avoue pas ses vingt ans, voici Le Parc investissant Garnier. Le contraste s’est encore augmenté entre les synchronisations infaillibles des jardiniers-psychopompes guidés par les environnements sonores de Goran Vejvoda et le ballet en costume où les musiques de Mozart apparaissaient comme autant de prétextes. Les jeux d’approche restent toujours aussi piquants, et l’humour demeure la qualité première d’un art distancié, plus ironique qu’émouvant.

Bémol réel d’un ballet trop occupé à illustrer la carte du tendre pour présenter une narration claire. Preljocaj pousse même l’ironie jusqu’à quelques touches de misogynies, avec ses belles évanouies, mais l’effet de ces pâmoisons en costumes demeure ravissant. Si Isabelle Guérin garde toute la fraîcheur de la création, subtile et touchante, Laurent Hilaire, bardé d’une technique impeccable, oublie l’émotion. Sa présence dans le pas de deux ultime est plus athlétique qu’inspirée, un reproche que l’on pouvait adresser à l’ensemble du corps de ballet mais qui s’estompera au fil des soirées.

Si vous ne pouvez assister à l’une des prochaines représentations, le DVD capture ce spectacle avec une intelligence confondante, et vous place au centre de l’action.

Jean-Charles Hoffelé

Le Parc, d’Angelin Preljocaj, Palais Garnier, le jeudi 22 septembre, puis les 27, 28, 30 septembre, et les 1er, 2, 3 et 4 octobre.

Jean-Charles Hoffelé

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