Quand Tchaikovski revient au pays de l’enfance, l’enchantement et la nostalgie envahissent sa musique, mais les cauchemars et les peurs aussi. Au retour de cet étrange voyage au pays de l’imaginaire, il composa un de ses plus fabuleux chefs-d’oeuvre : une musique d’un lyrisme et d’une invention incomparables, rêveuse et parfois inquiétante, où tournoient des mirlitons, des flocons de neige et mille fleurs. Un soir de Noël, la jeune Clara se voit offrir un casse-noisette, pantin inanimé qu’elle tient dans ses bras avant de sombrer dans un profond sommeil. Elle plonge alors dans un rêve étrange où soldats de plomb, rats et chauve-souris se livrent bataille. Guidée par son petit hussard de bois, devenu prince charmant, Clara affronte ses peurs et ses doutes comme autant de sentiments nouveaux et inconnus. Dans la version de Rudolf Noureev, le divertissement se fait alors épopée initiatique. Casse-Noisette réunit la Compagnie et les élèves de l’École de Danse pour un véritable morceau de bravoure.