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    Don Giovanni 

    Opéra chanté en italien, surtitré en français
    de Wolfgang Amadeus Mozart

    Don Giovanni vu par Leporello... Un régal des sens et de l’esprit pour ce drame s’offrant dans toute la splendeur de son amoralité moderne

    Jérémie Rhorer direction
    Stéphane Braunschweig mise en scène et scénographie

    Jean-Sébastien Bou Don Giovanni
    Julie Boulianne Donna Elvira
    Julien Behr Don Ottavio
    Myrtò Papatanasiu Donna Anna
    Robert Gleadow Leporello
    Anna Grevelius Zerlina
    Marc Scoffoni Masetto
    Steven Humes Le Commandeur

    Le Cercle de l’Harmonie
    Chœur de Radio France
     

    Don Giovanni s’annonce fièrement comme un dramma giocoso. L’expression semble difficilement traduisible en français tant l’apparente contradiction des termes y est forte. Mais dès que l’on cherche à y pénétrer, on est précipité dans un délicieux tourbillon d’ambiguïtés. Rien ici n’est en fait assuré : le libertinage y est exalté mais les couples se croisent et se perdent. Le destin se joue des masques, jusqu’à l’ultime défi.

    Le metteur en scène Stéphane Braunschweig, auteur de ce spectacle créé avec succès au printemps 2013, avait fait le choix de revisiter le personnage traditionnellement séducteur et cynique de Don Giovanni au travers du regard de Leporello. Ainsi, avant d’être son valet, son ami ou son confident, il y devenait surtout son premier spectateur. Et il nous invitait nous-même spectateur à porter ce même regard à la fois proche et distancié. « C’est le drame humain qui m’intéresse avant tout. Un drame humain qui puisse résonner pour nos consciences d’aujourd’hui », aime à rappeler Stéphane Braunschweig quant à son approche dramaturgique. Et il nous prouvait que la quête de « liberté suprême » que revendique le licencieux Don Giovanni, a aujourd’hui encore tout son sens.

    Jérémie Rhorer et son Cercle de l’Harmonie seront, comme il y a trois saisons, dans la fosse. Salué comme le Pelléas de sa génération, Jean-Sébastien Bou s’empare ici des habits de Don Giovanni où son élégance et sa voix parfaitement timbrée (claire dans l’aigu et généreuse dans le grave) devrait faire merveille. Robert Gleadow qui incarnait déjà Leporello lors de la création portera de nouveau ce regard « double ». Autour d’eux, la jeunesse et le talent de Julie Boulianne et Myrtò Papatanasiu, de Julien Behr et Anna Grevelius. Tout est réuni pour faire de cette ultime journée du héros libertin l’une des plus belles fêtes de l’esprit et des sens.

    DUREE DE L'OUVRAGE 3h environ