Trop pauvre pour offrir un dîner décent à la jeune fille qu'il aime, Horace n'a plus d'autre ressource que de faire cuire la colombe qu'il a élevée avec tant de soins, une belle colombe que la jeune fille aurait bien envie qu'Horace lui offre... Gounod a su déployer là une musique pleine de joie et de sourires, digne du petit vaudeville qui s'y joue. À ce quiproquo fait écho celui du Pauvre Matelot, l'une des pépites de la collaboration entre Milhaud et Cocteau. L'œuvre commence comme l'histoire d'Ulysse et de Pénélope, mais se termine moins heureusement pour le matelot. Trop longtemps absent, il est désormais considéré comme mort. Seule son épouse refuse de s'y résoudre et repousse indéfiniment l'idée de se remarier. Or quand son matelot de mari revient, elle ne le reconnaît pas et le tue pour lui voler les richesses qu'il a accumulées durant ses voyages - un argent qui lui sera bien utile lorsque son époux rentrera, pense-t-elle !