L’Orchestre Philharmonique de Radio France consacre plusieurs concerts cette saison aux grandes œuvres de Schönberg (le dernier rendez-vous sera fixé au 16 mai). Les Gurrelieder, donnés ce soir, passent pour l’une des apothéoses de la musique romantique avant la catastrophe de 1914. Il est vrai qu’avec son orchestre gigantesque (mais traité avec la finesse et la poésie d’un orchestre de chambre démultiplié), cette vaste cantate qui se souvient de Tristan et Isolde a quelque chose d’un testament, même s’il s’agit d’une œuvre appartenant à la premièère manière de Schönberg. Une distribution de haut vol, le Chœur de Radio France et bien sûr la direction de Salonen devraient porter cette soirée aux sommets.