Le Wozzeck de l’Opéra de Dijon sera probablement un rendez-vous très attendu par le public. Avec l’orchestre symphonique de Baden-Baden et sa centaine de musiciens dans la fosse de l’Auditorium, grands spécialistes de ce répertoire et Emilio Pomarico à la baguette, qui fait partie des plus grands interprètes de la musique de Berg, cet événement sera sans précédent. Sandrine Anglade, connue à Dijon pour L’Amour des trois oranges, vient compléter ce tableau plein de promesses à la mise en scène. En à peine une heure trente de musique incandescente et portée au vif, tout est dit. On ne sait ce qu’il faut admirer et aimer le plus dans ce chef-d’œuvre — l’un des chocs émotionnels les plus définitifs du genre — qui comme souvent chez Berg semble résumer et achever le genre lyrique tout entier.