Le récital parisien d’Aldo Ciccolini vous aura peut-être échappé car il a été programmé après le bouclage de la saison en cours et ne figurait donc pas dans la brochure annuelle du TCE. Mais le rituel a bien été respecté et le pianiste s’apprête, comme tous les ans depuis quelques lustres, à retrouver la salle de l’Avenue Montaigne. Doyen des grands pianistes en activé ? Sans doute mais par-delà la longévité du maître c’est d’abord son insatiable appétit de musique qui étonne et fait de chacune de ses apparitions un moment aussi impatiemment attendu que précieux.

En plein bicentenaire du grand Franz, Aldo Ciccolini ne pouvait pas ne pas lui réserver une place de choix dans son récital. Liszt fait en effet partie de son répertoire depuis toujours et nombreux sont les mélomanes qui ont appris leur Liszt, pour une bonne part, dans des enregistrements (1) qui sont autant de références majeures du catalogue. Ciccolini à toujours été très attaché aux Harmonies poétiques et religieuses (il les a enregistrées deux fois pour EMI, en 1968 et 1990) et c’est de ce cycle que sont tirés Invocation, Hymne de l’enfant à son réveil et Miserere d’après Palestrina qui, avec Danse sacrée et Duetto final d’Aïda et Mort d’Isolde forment la seconde partie, lisztienne, de la soirée.

Avant, on aura pu goûter aux Sonates KV 331 et 333 de Mozart, un auteur de plus en plus présent depuis quelques années dans les programmes d’Aldo Ciccolini. Mais ne dit-on pas que la musique de l’Autrichien est le privilège de l’innocente jeunesse et de la grande maturité ?

Alain Cochard

(1) Les Liszt d’Aldo Ciccolini sont disponibles dans un volumineux coffret de 56 CD regroupant la totalité des gravures de l’artiste pour EMI, mais aussi dans un coffret de 5CD.

Récital d’Aldo Ciccolini

Œuvres de Mozart et Liszt

18 mai – 20h

Théâtre des Champs-Elysées

www.theatrechampselysees.fr

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Photo : Thierry Martinot