Journal
Ali Hirèche à l’Archipel
La petite salle de L’Archipel donne souvent l’occasion de découvrir des talents nouveaux et encore peu connus d’un large public. On ne peut qu’inciter les mélomanes curieux à venir y entendre le 25 septembre un pianiste français de trente ans à peine : Ali Hirèche. Elève d’Antonio Ruiz Pipo à Paris, il a par la suite mené l’essentiel de sa formation en Italie, d’abord au Conservatoire de Milan avec Riccardo Risaliti, puis à l’Académie d’Imola et à la Fondation de Cadenabbia. De retour en France depuis un peu plus d’un an, il travaille désormais régulièrement avec l’un des plus grand maîtres de notre temps: Aldo Ciccolini.
Un récital à Cognac en 2005 dans le cadre du Festival Piano en Valois-Angoulême a été pour nous l’occasion de mesurer le talent peu ordinaire d’Ali Hirèche. La virtuosité impressionne certes (ils est de ceux qu’une intégrale des Etudes de Chopin en concert n’effraie pas), mais l’interprète est tout le contraire d’un broyeur d’ivoire. Ce sont d’abord l’autorité et la présence de son jeu qui forcent l’admiration. Un propos toujours structuré servi par une large palette de couleurs fait merveille, dans le grand répertoire romantique en particulier.
C’est justement celui-ci que le pianiste a choisi pour son récital parisien avec la 1ère Ballade, les trois Nocturnes op 9 et la Polonaise-Fantaisie de Chopin, ainsi que les Variations sur un thème de Paganini de Brahms qui font un peu figure d’opus fétiche pour Ali Hirèche. Un artiste à suivre de très près, vous l’aurez compris !
Alain Cochard
L’Archipel, le 25 janvier à 20h30 (salle bleue). 17, Bd de Strasbourg/ 75010 (métro Strasbourg Saint-Denis). Rés. : 01 48 00 04 35
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