Par ses dimensions, son acoustique, l’Auditorium de la Fondation Louis Vuitton offre un cadre idéal au récital de piano et, depuis l’ouverture du lieu en 2014, bien artistes, célèbres ou à l’orée de la carrière s’y sont produits. La saison 2022-2023 ne déroge pas à la règle et s’ouvre avec un interprète qu’il n’est plus besoin de présenter. Privilège des réputations bien établies : une date et un nom seulement sur l’affiche ; Sir András Schiff a rendez-vous avec le public parisien le 14 septembre pour l’un de ces programmes « surprises » qu’il affectionne. Choisira-t-il d’aller vers ses chers classiques viennois, vers Bach, vers des musiciens de sa Hongrie natale, ou des noms plus inattendus ? Jusqu’au commencement de la soirée, on n’en saura rien puisque le pianiste annoncera les pièces au fur à mesure. Laissons-nous surprendre ...
 
Autre caractéristique de la politique musicale de l’Auditorium de la Fondation Louis Vuitton, la pédagogie y occupe une place essentielle, qu’il s’agisse de la Classe d’excellence de violoncelle de Gautier Capuçon, qui a pris fin après plusieurs années d’existence et sera couronnée d’un programme « Capucelli » le 26 novembre prochain, ou de masterclasses organisées à l’occasion de la venue de tel ou tel maître pour un concert. Ce sera le cas dès le 15 septembre au matin (10h-12h30) puisqu’András Schiff prodiguera ses conseils à trois talentueux artistes de la nouvelle génération : Rodolphe Menguy, Gaspard Thomas et Jérémie Moreau, dans des pièces de Beethoven, Chopin et Bach respectivement.
 
Une dizaine de jours plus tard, la jeunesse sera à nouveau à l’honneur, en musique de chambre cette fois, lors d’une soirée réunissant Daniel Lozakovich et Alexandre Kantorow dans des opus signés Brahms, Schumann et Franck. Alexandre Kantorow que l’on retrouvera en toute fin de saison à la Fondation Louis Vuitton, avec Lionel Bringuier et le Scottish Chamber Orchestra pour la création mondiale de L’espérance de l’aube de Guillaume Connesson (22 et 23 juin).
 
Alain Cochard

András Schiff