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Bernarda Fink au Musée d’Orsay - Raretés baroques
« Revenons au passé et ce sera un progrès » s’exclamait Verdi en 1871. L’Auditorium du Musé d’Orsay s’est emparé de cet oracle pour justifier un cycle essentiellement dévolu à la musique baroque. Si la série culmine le 23 mai avec la grande sérénade à trois de Vivaldi, La Senna festeggiante, par le King’s Consort et Robert King, c’est d’abord le concert du 28 février qui retient notre attention.
Bernarda Fink (1) se fait trop rare à Paris, et l’occasion de l’entendre dans des œuvres peu courues du baroque italien, un domaine où, on l’oublie trop, elle excelle, ne doit pas être manquée : Tarquino Merula (le splendide et hypnotique « Hor ch’e tempo di dormire »), un air de l’Andromède libérée de Vivaldi, et surtout l’éloquent « Il pianto di Maria » de Giovanni Battista Ferrandini composent l’essentiel d’un programme où l’Academy of Ancient Music dirigée par Rodolfo Richter dévoilera quelques pages instrumentales tout aussi rares de Veracini ou Albinoni. Mais c’est d’abord pour le mezzo si élégant de l’Argentine qu’on ira.
Jean-Charles Hoffelé
(1)Bernarda Fink vient enfin de faire paraître un récital de mélodies espagnoles où elle magnifie entre autre les Sept Chansons populaires de Falla mais aussi les Tonadillas de Granados et quelques rares Rodrigo qui bénéficient de l’accompagnement plein de caractère d’Anthony Spiri (1 CD Harmonia Mundi)
Bernarda Fink, mezzo / Academy of Ancient Music, dir. R. Richter
Œuvres de Veracini, Merula, Vivaldi, Albinoni, Ferrandini
28 février 2013 – 20h
Paris – Auditorium du Musée d’Orsay
www.musee-orsay.fr
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Photo : harmoniamundi.com
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