Christian Tetzlaff et Lars Vogt, malgré leur carrière de soliste, ont souvent l’occasion de jouer ensemble au concert comme au disque. Leur programme (Sonate n°2 de Schumann, Sonate en la majeur K. 526 de Mozart et Sonate n°1 de Bartók) offre un bel exemple de complicité et d’échange.

Retenus dans Schumann, sans ces élans de la passion que l’on attendrait ; équilibrés mais un peu sages dans l’une des dernières sonates pour violon et piano de Mozart ; ils trouvent leurs marques dans la Sonate n°1 de Bartók. Racée, rhapsodique à souhait, la pulsation rythmique y rejoint le lyrisme du folklore imaginaire. L’archet impérieux, sauvage de Tetzlaff, enlace le piano parfois barbare de Vogt dans une interprétation d’une puissance stylisée. Le bis (extrait de la mélodieuse Sonatine de Dvorak) permet de calmer le jeu après la frénésie bartokienne.

Michel Le Naour

Paris, salle Pleyel, 24 novembre 2009

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Photo : DR