Richard Strauss, César Franck (photo) : les deux compositeurs inscrits au programme du prochain rendez-vous de Kurt Masur et de l’Orchestre National sont connus des mélomanes. Pourtant, une fois passée l’étape du coruscant poème symphonique Don Juan qui ouvre la soirée, ils se trouveront le plus souvent en terre de découverte.

Le tardif Concerto pour cor n°2 de Richard Strauss – un ouvrage de 1942, d’une atmosphère bien étrangère au contexte historique dans lequel il fut écrit - n’est en effet que peu joué. On sera d’autant plus tenté que le soliste se nomme David Guerrier – et oui, le jeune trompettiste se double d’un corniste fabuleusement doué !

Mais la grande curiosité du concert demeure le poème symphonique avec chœurs Psyché de César Franck. La rareté au concert de cette réalisation tardive du musicien (1888) tient en grande partie au fait qu’elle requiert un important effectif choral. Avec le renfort du Chœur de Radio France (et de Marianne Pousseur en récitante), Kurt Masur aura pour tâche de souligner l’écriture voluptueuse d’un ouvrage auquel Franck parvint après avoir renoncé à l’idée d’opéra initialement caressée.

Un visage méconnu du Pater seraphicus ; une soirée hors des sentiers battus.

Alain Cochard

Orchestre National de France/ Chœur de Radio France, dir. Kurt Masur. Salle Pleyel.
Samedi 9 février à 20h.

Photo : DR