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Les Danaïdes de Salieri à l’Opéra Royal de Versailles - Une supercherie
Et c’est grand dommage car l’œuvre est somptueuse, d’une pompe impressionnante, pleine d’effets grandioses qui certes doivent au modèle gluckiste, mais s’en séparent également par une écriture dense, des ensembles faramineux, un orchestre bariolé plus souvent qu’à son tour. La musique en est redoutable, d’abord pour les chanteurs. Judith van Wanroij aura fort à faire devant la tessiture meurtrière d’Hypermnestre, tout comme le si virtuose Philippe Talbot confronté à l’écriture ornée et vaillante de Lyncée. Luxe absolu, Tassis Christoyannis incarnera Danaüs, et Thomas Dolié Pegasus. Nul doute que Christophe Rousset (1) si versé dans les tenants et les aboutissants de la Tragédie Lyrique, sera l’homme de la situation, bandant les forces des Chantres versaillais et de ses Talents Lyriques.
Jean-Charles Hoffelé
1) Double actualité discographique pour Christophe Rousset : une gravure éloquente du redoutable Phaëton de Lully réunissant Emiliano Gonzalez Toro (dans le rôle-titre), Ingrid Perruche, Andrew Foster-Williams, Isabelle Druet et Frédéric Caton (2CD Aparté AP061), et au clavecin, sur un splendide Ruckers de 1628, un lumineuse relecture du Second Livre du Clavier bien tempéré de Bach (2 CD Aparté AP070)
Salieri : Les Danaïdes
27 novembre 2013 – 20h
Versailles, Opéra Royal
www.chateauversailles-spectacles.fr
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Photo : DR
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