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Les Mousquetaires au couvent à L’Opéra de Lausanne - Tous pour un

L’opérette après Offenbach ? Toute une génération de compositeurs s’en est chargée, dont Louis Varney (1844-1908) fut probablement le plus doué et l’un des plus prolifiques : plus de quarante ouvrages !

Fils d’un chef d’orchestre chargé de la saison française de l’Opéra de la Nouvelle-Orléans, où il vit le jour le 30 mai 1844, républicain acharné et intime d’Alexandre Dumas dont il mit en musique le Chant des Girondins, hymne de la Seconde République, l’homme avait un caractère trempé, et le musicien savait être subtil.

Ce n’est pas un hasard si d’entre toutes ses opérettes Les Mousquetaires au couvent se sont maintenus au répertoire. Varney y flirte sans cesse avec le genre si particulier de l’opéra-comique, et a écrit ses rôles en les dotant de toutes les séductions du grand opéra - les parties de Gontran de Solanges et de Narcisse de Brissac, les deux mousquetaires déguisés qui vont déjouer une conspiration contre Richelieu et obtenir en récompense les mains de leurs promises, relevées de leurs vœux par le Cardinal – Dumas n’est pas loin encore une fois ! - sont particulièrement corsées, voir virtuoses, et demande des voix de grand format.

Nul doute que Sébastien Guèze campera un Gontran claironnant à souhait, et que Marc Canturri lui donnera une réplique pleine d’esprit et d’entrain, tout deux comme le reste de la distribution finement appariée, portés par la baguette vif-argent de Philippe Béran. Jérôme Deschamps règle cette folle entreprise ; un spectacle qu’on verra probablement un jour à Paris, puisque L’Opéra de Lausanne le coproduit avec Favart.

Jean-Charles Hoffelé

Varney : Les Mousquetaires au couvent

22, 26, 27, 29 & 31 décembre 2013

Lausanne - Opéra

www.lausanne.opera.ch

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