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Valeriy Sokolov aux Bouffes du Nord - Subtilité et élégance - Compte-rendu
Depuis sa victoire à l’âge de 19 ans au Concours Enesco en 2005 et un film très médiatisé de Bruno Monsaingeon (« Le Violon dans l’âme »), l’Ukrainien Valeriy Sokolov s’est imposé comme l’un des interprètes les plus intéressants de sa génération. Son récital aux Bouffes du Nord avec le pianiste Evgeny Izotov en a apporté la confirmation.
La lecture de la Sonate pour violon et piano de Debussy en début de programme ne manque ni d’élan ni de charme mais néglige parfois la dimension fantasque dans le dialogue entretenu avec le pianiste. Plus assuré, alliant rigueur, souplesse et sens du rythme dans la Sonate de Ravel, l’archet de Sokolov impressionne par son phrasé limpide (Andante initial), une autorité sauvage (Allegro brusco), un lyrisme naturel (Andante) et une virtuosité très maîtrisée (Allegrissimo final) dans la Sonate n°1 op 80 de Prokofiev.
La poésie du Poème ukrainien pour violon et piano (1997) de Yevhen Stankovych (né en 1942) bénéficie de la connivence entre les deux partenaires, tout aussi complices dans une fine interprétation des Cinq Mélodies de Prokofiev données en bis.
Michel Le Naour
Paris, Théâtre des Bouffes du Nord, 30 janvier 2012
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Photo : Simon Fowler/EMI Classics
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