Agenda

Arnaud Gluck "Amore langueo"

Futurs concerts
Distribution : 
Arnaud Gluck  Contre-ténor

Alice Letort  Théorbe et guitare baroque

Manon Papasergio  Viole de gambe et harpe
Programme : 
Johannes H. Kapsberger (1580-1651) Preludio primo

Alessandro Grandi (1590-1630) O quam tu pulchra es

Carlo G (début 17e siècle) Ego flos campi

Johannes Hieronymus Kapsberger Toccata settima

Claudio Monteverdi (1567-1643) O quam pulchra es

Carlo G Sub umbra illius

Giovanni Rovetta (1596-1668) O Maria quam pulchra es

Orlando di Lasso (1532-1594) / Orazio Bassani (c. 1550-1615)

Suzanne un jour

Francesca Caccini (1587-1641) Lasciatemi qui solo

Carlo Calvi (début 17e siècle) Canario / Aria di Fiorenza / Corrente

Claudio Monteverdi Voglio di vita uscir

Giulio Caccini (1551-1618) Torna, deh torna

Girolamo Frescobaldi (1583-1643) Canzona sesta detta l’altera a basso solo

Sigismondo d’India (c.1582-1629) Piangono al pianger mio

Barbara Strozzi (1619-1677) È pazzo il mio core
Infos complémentaires : 
Dans l’Italie du début du XVII ème siècle naît un nouveau langage musical, aboutissement de l’intérêt de la Renaissance pour l’antiquité gréco-romaine. Dans cette seconda prattica, la musique doit prolonger la rhétorique et servir la poésie en accentuant ses affects grâce à une palette expressive inédite.

​Ce concert met à l'honneur compositrices et compositeurs italiens, rassemblés autour de ce langage musical particulièrement adapté pour exprimer érotisme, tension du désir, et l'ambivalence de la douleur amoureuse. Et ce autant dans des textes profanes que sacrés : le Cantique des cantiques, poésie sensuelle de l'Ancien Testament, est en effet à cette époque une puissante source d'inspiration pour de nombreux compositeurs. Le titre du concert Amore langueo, “je me languis d’amour”, est d'ailleurs tiré de ce très beau texte (chapitre 2, verset 5).

 La recherche de la sensualité et du double sens est particulièrement prégnante à Venise où, loin du contrôle de Rome et du Vatican, les artistes jouissent d’une relative liberté d’expression et de pensée, enrichie également par l’ouverture de la Sérénissime sur l’Orient. Le clair-obscur popularisé en peinture par Le Caravage se déploie également dans la nouvelle musique baroque.

L’atmosphère intimiste de ce concert évoque celle d’un salon vénitien du XVIIème siècle, lorsqu'un musicien ouvrait un recueil contenant ses compositions et les entonnait en s'accompagnant au théorbe, à la viole ou à la harpe. Avec une première partie sacrée sur des textes ou paraphrases du Cantiques des cantiques, suivie d’une deuxième partie profane reprenant la poésie amoureuse du Seicento, le programme met en lumière la manière dont le langage monodique du premier baroque italien a conquis indistinctement ces deux répertoires.