Agenda

Jeux de scène

Futurs concerts
Distribution : 
Etienne Caron, piano
Programme : 
Georg Friedrich Haendel (1685 – 1759)
Suite en fa majeur, HWV 427 | 1720
Adagio
Allegro
Adagio
Allegro


Franz Schubert (1797 – 1828)
Impromptus op. 142 | 1827
Impromptu no 1 en fa mineur
Impromptu no 3 en si bémol majeur « Rosamunde »


Frédéric Chopin (1810 – 1849)
Nocturne n°2 en ré bémol majeur, op.27 | 1835
Scherzo n°2 en si bémol majeur, op.31 | 1835 – 1837

Luciano Berio (1925 – 2003)
Sequenza IV | 1969

Alexandre Scriabine (1872 – 1915)
Sonate n°4 en fa dièse majeur, op. 30 | 1903
Andante
Prestissimo volando
Infos complémentaires : 
Ce programme a été pensé pour illustrer l’imaginaire scénique du piano et de son répertoire. Les œuvres présentées sont choisies parfois pour leur puissance théâtrale, parfois pour leur héritage de l’opéra ou leur relation à un contexte de représentation. En somme, leur faculté à créer un cadre scénographique.

Dans les rares Suites pour clavier de Haendel, l’influence des récitatifs et airs d’opéras est manifeste. La rhétorique baroque capte l’auditoire comme le ferait un récitant. D’une manière comparable, dans la Sequenza IV de Luciano Berio, la théâtralité du geste met l’instrumentiste au centre du spectacle et le transforme véritablement en acteur.

Chez Schubert, la musique est éloquente et dramatique par son aspect intime. L’auditeur est transporté dans le décor du salon romantique, et les Impromptus font du piano, plutôt qu’un acteur, un récitant de poésie.

La Sonate n°4 de Scriabine marque, elle, un tournant vers l’imaginaire orchestral dans le style du compositeur. Alors obsédé par la musique d’opéra de Richard Wagner, il voit dans le piano, et le moment de la scène, le potentiel d’aspirer à un ailleurs qui le dépasse.

Enfin, chez Chopin, au cœur de ce programme, le piano est un vecteur de drame et de théâtralité : on note les oppositions d’humeur brusques et radicales du Deuxième Scherzo, dont l’amorce évoque un terrible lever de rideau. Mais le piano de ses Nocturnes est également le reflet de son amour de la scène d’opéra : c’est son rêve d’une vocalité fantasmée, décuplée par les facultés de l’instrument.
Dans le parcours de ce programme, le piano se fera successivement acteur, prestidigitateur, chef d’orchestre et, naturellement, chanteur.