Le bal

Issu des Ciudades de Guillermo Lago (série de pièces esquissant l’âme d’une ville, écrites entre 2011 et 2015), Cordoba est parcouru d’une vitalité qui tient en partie au fait que le compositeur y a passé ses années d’études. Les couleurs orientales sont liées à l’histoire et à l’architecture de la ville espagnole, profondément marquée par la culture arabe.
Le quatrième quatuor de Mendelssohn, écrit à un âge proche de celui des musiciens, se caractérise lui aussi par une grande vitalité. Sa densité et sa fougue sont ici explorées dans une transcription pour quatre saxophones, réalisée par le quatuor. La transcription est par ailleurs un moyen essentiel pour le quatuor de saxophones de faire entendre sa voix. Elle permet d’apporter un éclairage nouveau à des œuvres du répertoire et d’en révéler certains aspects.
Ce sera également le cas pour deux pièces originellement pour piano de Claude Debussy : Rêverie et La fille aux cheveux de lin, véritables respirations poétiques.

Ces deux pièces encadreront Le Bal de Thierry Escaich, dont voici l’argument donné par le compositeur : "Une scène vide, encore baignée dans une luminosité faiblissante. Par moments, des souvenirs de bals passés surgissent avec leur cortège de couples enlacés, de rythmes trépidants et répétitifs… Puis cette image se brouille avant de se diluer dans le plan fixe initial."

Enfin, Kop Est est la première composition d’André Tallon, dédiée au quatuor Opal dans lequel il joue le saxophone ténor. Cette pièce festive aux échos balkaniques donne la parole à chacun des instruments, mettant en valeur la voix et la personnalité de chaque interprète.