Agenda

Récital, Arcadi Volodos, piano

Futurs concerts
Distribution : 
Arcadi Volodos
Programme : 
Schubert
Sonate pour piano n° 20 D 959

Schumann
Davidsbündlertänze Op. 6

Liszt/Volodos
Rhapsodie Hongroise n° 13 en la mineur S. 244/13
Infos complémentaires : 
Ce qui frappe d’abord dans le jeu d’Arcadi Volodos, c’est la sonorité envoûtante et
hypnotique d’un piano rond, doux, aux nuances infinies. Pour arriver à ce résultat, Arcadi Volodos se préserve. Il donne un nombre limité de récitals et garde ainsi sa fraîcheur. Ses moyens semblent illimités. Pourtant il n’a pas été un enfant prodige et son parcours n’a pas toujours été jonché de roses. Il a commencé par étudier la direction orchestrale et chorale avant de se consacrer sérieusement au piano. L’apprentissage mécanique n’a pas asséché sa nature. Pour forger une technique aussi prodigieuse, il a préféré improviser, transposer, explorer l’harmonie. Il a compris qu’un piano pouvait être aussi riche et puissant qu’un orchestre ou un opéra. Restait à réinventer le rapport à l’instrument et à percer le mystère de la musique.

Il a commencé ces études avec Galina Eguizarova à Moscou et il s’est perfectionné à Paris avec Jacques Rouvier, puis a rejoint Dimitri Bachkirov à Madrid. À ses débuts, Arcadi Volodos a été l’esclave du succès. Le système américain l’a porté aux nues en piétinant les idéaux de sa jeunesse. Ses premiers disques ont fait sensation, mais ne lui ont guère donné satisfaction. Des morceaux époustouflants de virtuosité l’ont fait comparer à Horowitz, mais Volodos n’avait rien d’un épigone. Il s’est souvenu à temps du mantra de Pablo Casals: «D’abord être un homme, puis être un musicien». Il a donc coupé les ponts avec les voyages intercontinental pour concentrer son activité en Europe, pour vivre en harmonie avec les valeurs les plus fondamentales de son art. Un art qui s’appelle amour, foi, harmonie.

Le pianiste a beau être fabuleux, il se tient toujours derrière le musicien. C’est qu’entre l’ennuyeuse grisaille du respect et l’encombrante passion, Arcadi Volodos a trouvé la voie du regard vrai et authentique. Cette maîtrise souveraine suppose une conscience très aiguë de tous les aspects du phénomène musical, car rien n’est laissé au hasard.

Pourtant, en dépit d’une préparation minutieuse, chaque concert est le moment d’une aventure unique qui nous fait approcher le grand mystère sacré de l’art musical comme si c’était la première ou la dernière fois.