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Léa Hennino et Pierre-Kaloyann Atanassov à La Schubertiade de Sceaux – Une première rencontre réussie – Compte-rendu

Lancée à la rentrée passée à l’initiative de Pierre-Kaloyann Atanassov, pianiste et membre du Trio Atanassov aux côtés de Perceval Gilles et Sarah Sultan, la saison de musique de chambre « La Schubertiade de Sceaux » à immédiatement trouvé son public en proposant un concert une fois par mois à l’Hôtel de Ville, le samedi en fin d’après-midi. Une manière de renouer – en dehors de la période estivale occupée par le Festival de l’Orangerie – avec la tradition chambriste initiée à Sceaux dans les années 1960 par le quartettiste Alfred Loewenguth.

Froide et grisâtre journée de janvier ; les mélomanes sont venus nombreux se réchauffer aux accents d’un beau programme de musique germanique du XIXe siècle proposé par l’altiste Léa Hennino et Pierre-Kaloyann Atanassov – leur premier concert en commun. On commence avec les Phantasiestücke op. 73 de Schumann. Es war einmal ... Par sa prégnance rêveuse le Zart und mit Audruck embarque l’auditeur dans une interprétation très narrative qui sait faire danser les elfes du Lebhaft, leicht médian, avant libérer toute l’énergie du Rasch, mit Feuer avec un engagement et une beauté des timbres remarquables.
Double première pour le pianiste dans la Sonate op. 120 n° 2 de Brahms qui suit puisque, s’il s’agit de sa première collaboration avec Léa Hennino, c’est aussi la première fois qu’il donne cet ouvrage en concert. Quelques petits réglages manque encore à la lecture qui en est offerte, mais on n’est pas moins séduit par la qualité et le naturel du dialogue qui, ici, comme tout au long du concert, s'établit entre les deux musiciens.

Ils ne font qu’un en début de seconde partie pour traduire la jeunesse et les accents farouches du Scherzo F.A.E, œuvre d’un Brahms de vingt ans. On vante beaucoup, et avec raison, l’école française de violoncelle, mais que de merveilleuses personnalités la jeune génération de l’alto compte-t-elle aussi ! Léa Hennino (formée auprès de Sabine Toutain et Christophe Gaugué à Paris, puis avec Nobuko Imai et Lawrence Power) en fait partie. Sonorité profonde, variée, lyrisme intense : elle est une interprète idéale de la Sonate « Arpeggione » de Schubert, portée par le piano intensément complice de Pierre-Kaloyann Atanassov.

Exception dans le cours d’une saison chambriste, c’est un récital de piano qui est programmé, le 16 février, avec Guillaume Coppola dans des pages de Schubert, Chopin et Debussy.

Alain Cochard

Sceaux, Hôtel de Ville, 19 janvier 2019 // www.schubertiadesceaux.fr/
 
Photo © concertclassic

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