Depuis sa fondation en 2012 et son premier spectacle (L’Ambassadrice d’Auber à L’Alhambra) en janvier 2013 (1), la compagnie Les Frivolités Parisiennes a conquis le cœur des mélomanes par la qualité de son travail dans le domaine d’une musique que l’on qualifie de «légère » mais qui s’avère d’une particulière exigence quand les interprètes aspirent à lui faire pleinement atteindre sont but.

C’est cette exigence et les formidables résultats qu’elle produit depuis une décennie – en ce moment encore avec un désopilant Coups de roulis d’André Messager dans une mise en scène particulièrement réussie de Sol Espeche, à découvrir jusqu’au 19 mars au théâtre de l’Athénée, sous la vivante direction d’Alexandra Cravero (2) – que l’Association de la Presse Musicale, réunie le 11 mars à la Bibliothèque La Grange-Fleuret à l’occasion de son Assemblée Générale, a voulu saluer en décernant son Grand Prix Antoine Livio aux Frivolités Parisiennes. Un choix qui correspond on ne peut mieux à la définition d’une distinction destinée à « récompenser des artistes, des professionnels et des ensembles qui ont su renouveler la pratique et l’intérêt pour des formes et des répertoires. »

Pour première fois depuis son lancement en 1989 (3), le Grand Prix va à un collectif (Les "Frivos" sont dirigées par leur deux fondateurs, le bassoniste Benjamin El Arbi et le clarinettiste Mathieu Franot, entourés de Christophe Mirambeau et Pascal Neyron - photo). C’est la première fois aussi qu’un collectif est nommé à la direction d’une institution lyrique française : on sait en effet que les Frivolités Parisiennes assureront celle de l’Opéra de Reims à compter du mois de juillet prochain.