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DVD : la Flûte enchantée, de vie et de théâtre
La production de Jean-Pierre Ponnelle a longtemps fait les belles soirées du Festival de Salzbourg. Lorsque Brian Large capte le spectacle en 1982, il est un peu tard du moins pour la distribution. Si Christian Boesch campe toujours son Papageno roué – il tire un peu trop la couverture à lui, mais le public en redemande – si Ileana Cotrubas renouvelle son miracle de naturel – elle demeure l’une des Pamina les plus radieuses du XXe siècle avec Seefried et Janowitz – Peter Schreier, en voix de bois, nous fait un bien piètre Tamino, surtout lorsque l’on songe qu’il succède à l’étincelant Eric Tappy. Gruberova passe à coté de la Reine de la Nuit, vocalises dardées et ébouriffantes, mais elle inspire plutôt l’hilarité que la crainte, et l’on en vient à regretter qu’Edda Moser, reléguée en Première Dame, ne lui ait pas pris le rôle qu’elle chantait avec une urgence implacable. On se consolera avec le Sarastro inapproché de Martti Talvela et la direction brillante de James Levine, qui connaît tous les secrets de l’œuvre. Et surtout avec le spectacle lui même, exemplaire de vie et vrai théâtre, qui n’en oublie pas pour autant les arrières plans maçonniques.
Jean-Charles Hoffelé
Photo : DR
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