Agenda
Opéra en trois actes (1999), création posthume
Musique Francesco Cavalli (1602-1676)
Livret AnonymeEn langue italienne
Surtitrage en français et en anglais
Direction musicale Leonardo García Alarcón
Mise en scène Thomas Jolly
Collaboration artistique Alexandre DainEliogabalo Franco Fagioli
Alessandro Cesare Paul Groves
Flavia Gemmira Nadine Sierra
Giuliano Gordio Valer Sabadus
Anicia Eritea Elin Rombo
Atilia Macrina Mariana Flores
Zotico Matthew Newlin
Lenia Emiliano Gonzalez Toro
Nerbulone, Tiferne Scott Conner
Chef des Chœurs Thibault Lenaerts
Orchestre Cappella Mediterranea
Chœur de Chambre de NamurCoproduction avec de Nationale Opera, Amsterdam
Surtitrage en français et en anglais
Durée : 3h00 avec 1 entracte
Violents, terribles et fascinants, Caligula, Néron ou Héliogabale ont eu des vies dont la brièveté, l’ambivalence et la cruauté ont inspiré de nombreux écrivains. « L ’anarchie, au point où Héliogabale la pousse, c’est de la poésie réalisée », écrivait Antonin Artaud, magnifiant la lutte d’un homme contre les conventions et l’ordre d’un monde. En 1667, Cavalli avait, pour le dernier de ses opéras que l’on connaisse, choisi de s’attacher à cet empereur, si jeune et si pervers, qui délaissa l’action politique pour l’inquiétude de sa seule jouissance. Opérant un systématique renversement des valeurs admises, Héliogabale habille les hommes en femmes et place les femmes au sénat, honore les serviteurs dévoyés et humilie les généraux. œuvre baroque et carnavalesque, Eliogabalo n’est pas pour autant un opéra qui prône le retour à l’ordre. Leonardo GarcÍa Alarcón, découvreur de trésors baroques, et Thomas Jolly se gardent bien de faire d’Eliogabalo une icône sublime qui humilierait la vertu. Le chef d’orchestre et le jeune metteur en scène, qui montent ici leur première production pour l’Opéra de Paris, assument au contraire les contradictions et les ambiguïtés du personnage.