Début d’été sous le signe du clavier à Lyon avec la 14e édition du Concours international de piano. C’est à la pianiste Svetlana Eganian que l’on doit la fondation en 2009 d’une compétition qui, avec des moyens modestes, a su trouver sa place, auprès des mélomanes comme des jeunes pianistes que la réputation très accueillante de l’événement attire vers la Capitale des Gaules.
« Notre notoriété a grandi depuis 2009 se réjouit S. Eganian (photo à dr.), le Concours international de Lyon – qui est membre du réseau Alink-Argerich – a ainsi été sélectionné en 2022 par la European Cultural Fondation pour faire partie et représenter la France à la Dubai International Piano Competition, qui se tiendra en février 2024 et réunira les lauréats 2022 de 14 concours internationaux. Quant au 14e Concours qui approche, son niveau s’annonce d’une qualité exceptionnelle. »

A l’instar d’autres compétitions musicales, celles de Lyon fait appel à la vidéo pour la sélection des candidats admis à se présenter physiquement. Sur 86 dossiers reçus cette année, 43 ont été retenus. On notait une très forte présence du Japon au départ et, si ce pays demeure bien représenté, la sélection est plus équilibrée avec des pianistes venant aussi de Chine, Taiwan, Corée, Etats-Unis, Angleterre, Roumanie et France (3 candidats pour chacune de ces deux dernières nations).
Il peut arriver que des candidats ayant déjà concouru à Lyon se représentent ; la qualité de l’accueil n’y est pas pour rien ... « Nous les chouchoutons, confie la directrice artistique, qui travaille en collaboration avec sa fille Yolande Gallay-Kouznetsov (co-directrice artistique, photo à g.). Les familles d’accueil ont très impliquées. Parmi nos 43 pianistes, 36 ont demandé à être logés dans une famille : ils le seront tous ! Les autres ont choisi de faire avec leurs propres moyens. »

Autre raison de l’attrait exercé par le Concours international de piano de Lyon : l’absence de tirage au sort de dernière minute. « Je refuse de soumettre les candidats à ce stress inutile, avoue S. Eganian : le tirage au sort se déroule en amont, ce qui permet à chaque pianiste d’arriver à Lyon la veille en connaissant précisément son horaire de passage et donc de se préparer en conséquence. » Reste nous sommes bien dans un concours et que seuls six concurrents figureront dans le palmarès final. Pour l’établir, le jury sera présidé par l’Allemand Andreas Fröhlich. « J’ai eu l’occasion de participer à des jury à ses côtés, c’est un musicien que j’apprécie beaucoup, souligne la directrice artistique. Il ouvrira le concours 2023 avec un récital comprenant entre autres du Mozart, compositeur qui lui est très cher (Andreas Fröhlich dirige le Concours Mozarte d'Aix-la-Chapelle ndlr). »

Dotations modestes pour les six prix sans doute (4000 € pour le premier), mais le Concours international de piano Lyon propose aussi à ses lauréats des concerts organisés par des partenaires tels que l’Association Chopin de Lyon, Jeunes Talents, le Festival Sand & Chopin de la Seyne-sur-mer, etc., et collabore en outre avec le label KNS Classical pour la réalisation d’un CD.
Rendez-vous à partir du 5 juillet à 9h à la salle Edouard Herriot du Palais de la Mutualité pour une 14 édition qui se refermera le 8 juillet lors d’une finale accompagnée par l’orchestre de chambre « Les Virtuoses ».