Belle affiche pour le Festival des Heures des Bernardins, qui se tiendra les 15 et 16 mars avec une programmation encadrée par deux concerts liés aux commémorations de 2024. La Passion selon saint Jean de Bach fête les 300 ans de sa création à Leipzig cette année : elle ouvre le festival le 15 au soir, avec le concours de la Maîtrise Notre-Dame de Paris et de l’Orchestre d’Auvergne dirigés par Henri Chalet. Ian Bostridge en sera l’Evangéliste ; autant dire qu’une interprétation d’une rare force se profile.
 

Le Quatuor Tchalik © Steve Murez
 
2024 rime aussi avec le centenaire Fauré et c’est à son fameux Requiem que reviendra de clore l’édition 2024, le 16 à 20h 30, précédé du Via Crucis de Liszt – œuvre très présente il y a quelques années dans les programmes et qui se fait plus rare désormais. Là encore on peut s’attendre à des moments particulièrement intenses puisque les interprètes ne seront autres que l’Ensemble Aedes de Mathieu Romano (photo) et Louis-Noël Bestion de Camboulas à l’orgue.
 
Entre ces deux moments phares, on n’oubliera pas Les Sept dernières paroles du Christ en Croix de Haydn, données dans deux versions, l’une – assez étonnante – pour alto solo, par Emmanuel Haratyk, avec Jacques Bonaffé en récitant (le 16 à 12h), l’autre plus classique, pour quatuor à cordes, mais très prometteuse car confiée à une jeune formation française de premier ordre : le Quatuor Tchalik – Jean-Baptiste Arnaud en sera le récitant (17h). On n’oubliera pas enfin le programme Pergolèse des Paladins de Jérôme Correas (15h), ni le salon littéraire et musical imaginé par Didier Sandre et Thierry Escaich (au piano) autour de textes de François Cheng (18h30). Un voyage « Entre Ciel et Terre » qui préludera idéalement au concert Liszt/Fauré.
 
Alain Cochard