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Le parcours sans faute de Christopher Falzone - Concours international de piano d’Orléans
Le 9ème Concours international de piano d’Orléans consacré au répertoire de 1900 à nos jours s’est achevé par la victoire, parmi quarante-deux candidats, de l’Américain Christopher Falzone (24 ans) (photo), Mention spéciale Blanche Selva. Cet élève du Curtis Institute of Music de New York installé à Philadelphie, qui a suivi l’enseignement de Leon Fleisher, Claude Frank et Gary Graffman, est incontestablement un virtuose forgé à la pratique de la musique contemporaine. En février dernier, il s’était déjà fait remarquer lors du Concours Piano Campus de Cergy-Pontoise en obtenant une « mention spéciale » pour son interprétation de l’Etude n°6 de Pascal Dusapin. C’est précisément cette pièce qu’il joue lors de la finale à Orléans, ainsi que Le Traquet rieur extrait du Catalogue d’Oiseaux d’Olivier Messiaen et le Prélude et Fugue n°3 en sol majeur de Dimitri Chostakovitch.Le jury, sous la présidence du compositeur Jacques Lenot, couronne l’égalité et l’autorité du candidat qui reçoit aussi la Mention spéciale Dimitri Chostakovitch.
Pourtant, les épreuves finales mettent plutôt en valeur la souplesse, l’élégance, la grâce de la Coréenne Yejin Gil (30 ans) formée à Berlin et à Essen qui, dans l’œuvre écrite spécialement pour le Concours : Interstices (pour piano et trio de percussions) de Philippe Hurel, est la seule des trois finalistes à établir un dialogue avec les excellents solistes des Percussions de Strasbourg, parvenant à éclairer la partition et à lui donner du sens. Elle obtient le Prix de la SACEM attribué à la meilleure interprétation de l’œuvre contemporaine imposée en finale et décroche également les Mentions Nadia Boulanger, Albert Roussel et le Prix Hitachi, donné par les étudiants du Conservatoire d’Orléans.
La Mention spéciale Ricardo Viñes est décernée au Français Anaël Bonnet (27 ans), très à l’aise dans la musique française (Trois Rag-Caprices op 78 de Darius Milhaud), mais plus prudent et monochrome dans l’Hymne à l’amour de William Bolcom ou la création de Philippe Hurel. Parmi les autres récompenses, on retiendra celle attribuée au Russe Ilya Rashkovskiy (Deuxième Grand Prix du Concours Marguerite Long en 2001), qui n’atteint pas les épreuves finales mais décroche la Mention spéciale Samson François pour son interprétation inspirée de Gaspard de la nuit de Maurice Ravel. Au Japonais Yusuke Ishii revient la Mention André Jolivet (2ème Sonate du compositeur), au Français Matthias Leboucher la Mention Maurice Ohana (Préludes 1 à 6 et 9), et à l’Italien Fernando Altamura une Mention Debussy (Soirée dans Grenade).
Dédié cette fois à Geneviève Joy, récemment décédée, ce concours créé par la pianiste Françoise Thinat en 1994, est suivi attentivement par un public fidèle, conscient de participer tous les deux ans à un événement au rayonnement international.
Orléans, Théâtre d’Orléans/Scène Nationale, 2 mars 2010
Michel Le Naour
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Photo : DR
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