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Paul Meyer, François Salque et Eric Le Sage au Grand salon des Invalides – Loin de toute routine – Compte-rendu
Paul Meyer, François Salque et Eric Le Sage au Grand salon des Invalides – Loin de toute routine – Compte-rendu
La journée du 5 décembre est placée sous le signe du trio aux Invalides : quelques heures après le concert de midi, confié au jeune Trio Zeliha, c’est en effet au tour de Paul Meyer (clarinette), François Salque (violoncelle) et Éric Le sage (piano) de se produire au Grand salon. Leur programme rassemble le Trio avec piano n° 4 op. 11 « Gassenhauer » de Beethoven (dans sa version primitive avec clarinette donc), le rare Grand duo concertant pour clarinette et piano op. 48 de Weber, le Trio op. 114 de Brahms et la Rhapsodie pour violoncelle seul de Karol Beffa, le compositeur en résidence de la saison en cours au musée de l’Armée.
© DR
Beethoven s’épanche passionné, expressif et enjoué mais aussi solennel, en juste adéquation avec le caractère de chacun des mouvements. Weber succède enlevé, lyrique et tourbillonnant, alors que Brahms cumule profondeur et légèreté. Le piano de Le Sage se fait virtuose quand il faut et toujours expressif dans sa dextérité. La clarinette de Meyer quant à elle s’expose avec une ductilité sans retenue. Alors que Salque prend avec ferveur son violoncelle à bras-le-corps. Les uns et les autres en parfaite cohésion, sous l’œil bienveillant de Louis XIV (trônant par un tableau célèbre) dans l’acoustique résonnante et très présente du Salon.
Beethoven s’épanche passionné, expressif et enjoué mais aussi solennel, en juste adéquation avec le caractère de chacun des mouvements. Weber succède enlevé, lyrique et tourbillonnant, alors que Brahms cumule profondeur et légèreté. Le piano de Le Sage se fait virtuose quand il faut et toujours expressif dans sa dextérité. La clarinette de Meyer quant à elle s’expose avec une ductilité sans retenue. Alors que Salque prend avec ferveur son violoncelle à bras-le-corps. Les uns et les autres en parfaite cohésion, sous l’œil bienveillant de Louis XIV (trônant par un tableau célèbre) dans l’acoustique résonnante et très présente du Salon.
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La Rhapsodie de Karol Beffa (né en 1973) a été composée en 2000. Elle conjugue des effets de doubles, triples et parfois quadruples cordes, pour une tension dont le compositeur a le secret. S’il n’est pas le créateur de l’œuvre, Salque a fait des suggestions que le compositeur a intégrées ; son violoncelle s’acquitte avec superbe des difficultés d’exécution et de leur extériorisation.
Devant un public des plus attentifs, le bis remplit sa tâche, dans un retour recueilli de l’Adagio con espressione du trio de Beethoven. Un concert palpitant, dans son programme comme son interprétation, tout à l’honneur de l’exigeante Saison musicale des Invalides. Prochains rendez-vous le 12 décembre avec l’Octuor du Conservatoire de Paris, puis Emmanuelle Bertrand et le Quatuor Parisii, et le 15 décembre avec un « Hommage à Maria Callas ».
Pierre-René Serna
La Rhapsodie de Karol Beffa (né en 1973) a été composée en 2000. Elle conjugue des effets de doubles, triples et parfois quadruples cordes, pour une tension dont le compositeur a le secret. S’il n’est pas le créateur de l’œuvre, Salque a fait des suggestions que le compositeur a intégrées ; son violoncelle s’acquitte avec superbe des difficultés d’exécution et de leur extériorisation.
Devant un public des plus attentifs, le bis remplit sa tâche, dans un retour recueilli de l’Adagio con espressione du trio de Beethoven. Un concert palpitant, dans son programme comme son interprétation, tout à l’honneur de l’exigeante Saison musicale des Invalides. Prochains rendez-vous le 12 décembre avec l’Octuor du Conservatoire de Paris, puis Emmanuelle Bertrand et le Quatuor Parisii, et le 15 décembre avec un « Hommage à Maria Callas ».
Pierre-René Serna
Paris, Musée de l’Armée, Grand salon, 5 décembre 2022 // www.musee-armee.fr/au-programme/saison-musicale-invalides.html
Photo © DR
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