« Un printemps entre Bohême et Moravie" à l’Opéra de Dijon - Par les prés et les bois de Bohême

Un objet : la musique en Tchéquie à l’époque postromantique, un sujet : Janáček. On pourrait résumer ainsi le tropisme bohémien qui saisira l’Opéra de Dijon du 28 mai au 7 juin.  
L’Elégie, le Notre Père où le compositeur de Jenůfa réinvente la tradition chorale slavonne ouvriront les festivités, mis en regard par le Chœur de l’Opéra de Dijon (dirigés par Mihály Menelaos Zeke) avec des pièces a cappella religieuses ou profanes (28 mai).

Le lendemain, Dénes Várjon vous entraînera sur le Sentier recouvert, et Dans les Brumes, chemin intime des promenades de Janáček dans la campagne morave comme dans ses pensées, avec quelques pièces de Chopin pour lui faire écho. Le 31 mai, le Quatuor Les Dissonances s’attaque au grand œuvre : les deux quatuors où Janáček se mesure à l’ombre de Beethoven. Et le 7 juin, les Artemis reviennent en arrière, en réunissant le 13^e Quatuor de Dvořák et son Quintette op. 97, rejoint par l’alto de Maxim Rysanov.

Sommet de cette parenthèse entre Moldau et Danube, le concert de l’Orchestre de chambre d’Europe dirigé par Vladimir Jurowski (le 30 mai). Le rare Mládí de Janáček, le néo-classique Double Concerto pour cordes, piano et timbales de Martinů voisineront avec deux œuvres de celui qui connut ses plus beaux succès à Prague, Mozart, avec la Symphonie n°38, nommée d’après la capitale tchèque, et le 24^e Concerto pour piano. Soliste ? Radu Lupu (photo)! Mazette ! Tous à l’Opéra de Dijon.

Jean-Charles Hoffelé

« Un printemps entre Bohême et Moravie »
28, 29 30, 31 mai et 7 juin 2015
Dijon – Opéra
www.opera-dijon.fr/saison14-15/musique

Photo © Ivan Maly