Kurt Weill et Norbert Glanzberg composent le programme de "Voix d'exil", un "cabaret-opéra" imaginé par le chef Amaury du Closel en hommage à deux musiciens allemands qui prirent le chemin de l'exil dès 1933.

Un "cabaret-opéra" : la formule souligne la singularité du spectacle que l'on découvre du 18 au 21 janvier sur la scène du théâtre Déjazet. Imaginées par le chef d'orchestre Amaury du Closel, ces "Voix d'exil" ont pour dessein, selon son concepteur, "d'évoquer les conditions dans lesquelles des compositeurs fuyant le nazisme ont pu vivre" en jouant sur "le fossé entre la légèreté de la musique et la dureté des textes."

Si Kurt Weill n'a guère besoin d'être présenté, le nom de Norbert Glanzberg (1910-2001), en revanche, est bien moins connu du public. Son nom, mais pas ses réalisations car il a signé nombre de chansons pour Edith Piaf ou Yves Montand … On retrouve certaines d'entre elles dans "Voix d'exil", mais aussi les Holocaust Songs écrits dans les années 1980 sur des poèmes de déportés.

Entremêlées, les pages de Weill et Glanzberg fournissent le matériau d'un spectacle mis en scène par Suzanne Frey et rassemblant des chanteurs tels que Florence Guignolet, Sébastien Lagrave, Thierry Cantero, Jean-Jacques David et Matthieu de Laubier.

Une soirée émouvante et hors des sentiers battus en perspective.

Alain Cochard

"Voix d'exil". Du 18 au 21 janvier à 20h30. Théâtre Déjazet - 41, bd du Temple Paris – 75003. Rés.: 01 48 87 52 55. Photo : DR