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Into the Woods à l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille - Si le loup n’y est pas… - Compte-rendu

Spectacle tout public patronné par l’Académie de l’Opéra de Paris, l’Amphithéâtre de la Bastille présente Into the Woods (en coproduction avec Les 2 Scènes, Scène nationale de Besançon, et le Théâtre Edwige Feuillère de Vesoul). Cette comédie musicale qui a fait les beaux soirs de Broadway depuis la fin des années 1980 est signée Stephen Sondheim pour les thèmes des chansons et leurs paroles, avec des harmonisations et orchestrations de Jonathan Tunick (et d’autres, dans ce travail collectif qui caractérise toute comédie musicale), sur un livret de James Lapine.

© Yves Petit

Le sujet emprunte à divers contes des frères Grimm, Cendrillon, Le Petit Chaperon rouge et autres, pour un mélange assez piquant, un rien intello. La musique l’accompagne de thèmes octroyés aux chanteurs de trois ou quatre notes simplettes et répétées à satiété, sur un orchestre de huit instrumentistes ajoutant quelques couleurs dans des formules d’ostinato. Assez pauvre musicalement, mais en phase avec un esprit voulu de divertissement.
 
Ce qui n’empêche une réalisation exemplaire. Elle revient à quatorze jeunes chanteurs issus des ateliers de l’Ensemble Justiniana venu de la région Bourgogne-Franche-Comté, avec des voix bien placées (tout en étant sonorisées, un peu trop) et un allant sans répit. Car la mise en scène de Mike Guermyet ne manque pas elle non plus de vivacité, devant un simple rideau en forme de livre ouvert (de conte de fées) recevant des projections de vidéo imaginatives, tournantes comme ses pages, et des costumes croustillants façon marionnettes. Christine Marneffe signe la chorégraphie, dans des mouvements incessants mécaniquement réglés. La direction musicale de Nicolas Mathuriau et la direction vocale de Scott Alan Prouty recueillent les fruits d’une préparation léchée pour un résultat d’ensemble pourléché. On regrettera seulement l’absence de surtitres, dommageable à la compréhension générale dans cette alternance de parties chantées en anglais butant sur des dialogues parlés en français.
 
Pierre-René Serna

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Sondheim / Tunick / Lapine : Into the Woods – Amphithéâtre de l’Opéra Bastille, Paris, 16 décembre ; prochaines représentations : 19, 22, 23 décembre (tout public, à 20 h) ;  19, 21 décembre 2017 (scolaire, à 14 h) / www.operadeparis.fr/en/season-17-18/young-audiences/into-the-woods
 
Photo © Yves Petit

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