Chez les Pascal, la musique se pratique en famille. On ne présente plus le père, Denis, pianiste féru de répertoire germanique (il a mis en route un cycle Schubert pour le label La Música) et professeur parmi les plus estimés du Conservatoire National Supérieur de Paris, pas plus que son fils Aurélien (né en 1994), violoncelliste de premier ordre que le Concours Feuermann de Berlin a couronné en 2014 de son Premier Prix et du Prix du Public – entre autres ! – et qui a livré un CD « All’ungarese » (La Música) plein de caractère au côté de la pianiste Paloma Kouider l’an dernier. Mais la famille compte aussi un violoniste, Alexandre, d’un an l’aîné d’Aurélien, qui a pour sa part travaillé auprès d’Olivier Charlier au CNSM avant de se perfectionner avec Augustin Dumay à la Chapelle Reine Elisabeth. (1)

Beau gage de complicité que ces liens familiaux pour trois instrumentistes qui aiment à se réunir. La saison des Concerts Parisiens de Philippe Maillard va bientôt les accueillir dans un programme tout germanique. 2020 oblige, Beethoven ouvre la soirée avec le juvénile et conquérant Trio op. 1 n° 3, l’une des œuvres avec lesquelles le jeune compositeur allemand partit à la conquête de Vienne. Œuvre de jeunesse aussi – la toute première de son catalogue chambriste – le Trio op. 8 n° 1 de Brahms lui tiendra compagnie, non moins bien que l’illustre Trio n°2 op. 100 (1827) de Schubert. Un chef-d’œuvre né de la plume d’un musicien de trente ans seulement, que la mort devait emporter l’année suivante ...

Alain Cochard

(1) il faudrait ajouter la mère, Marie-Paule Milone, violoncelliste, pour que ce portrait familial soit absolument complet

Trio Pascal
Œuvres de Beethoven, Brahms et Schubert
24 janvier 2020 – 20h30
www.sallegaveau.com/spectacles/alexandre-aurelien