2027 et le bicentenaire Beethoven ne sont pas encore là mais on sent que, dès à présent, un cap beethovenien se dessine dans la programmation d’Insula Orchestra.
C’est en effet avec l’emblématique 5e Symphonie que Laurence Equilbey (photo) et Insula Orchestra ouvrent leur saison à la Seine Musicale (24/25 sept.). Une soirée d’autant plus tentante que, côté concertant, elle permettra d’entendre le rare Concerto pour clarinette et alto de Max Bruch par Pierre Génisson et Miguel da Silva. 
 

Pierre Génisson © Emma Picq

Plus tard dans la saison (18/19 fév.) Insula et sa cheffe retrouveront Beethoven avec un programme réunissant le 1er Concerto et la 7e Symphonie. Une soirée toute de lumière au cœur de l’hiver dont le Coréen Sunwook Kim sera le soliste. Une luminosité qui, n’en doutons pas, appartiendra aussi à Jan Lisiecki, présent dès le 12 octobre pour le Concerto n°3, en compagnie du Royal Scottish National Orchestra emmené par Thomas Søndergård.

Le Consort © Julien Benhamou

 
Mozart en dialogue avec CPE Bach
 
Le grandes fresques chorales sacrées sont chères on le sait à Laurence Equilbey. Insula Orchestra s’associera à accentus en fin d’année (12/13 déc.) pour une confrontation passionnante. S'il n’est plus besoin de présenter la Messe « du Couronnement » de Mozart, partition sacrée parmi les plus connues du musicien, il est bien moins courant en revanche d’entendre le Magnificat Wq 215 de CPE Bach, composition somptueuse qui, comme le Mozart, bénéficiera de la participation d’un remarquable quatuor vocal (Sandrine Piau, Rose Naggar-Tremblay, Fabio Trümpy, Alexandre Grassauer).
L’un des temps forts d’une saison où l’on trouve aussi la Messe en si de Bach( (dir. L. Equilbey, 26/27 mars) et un programme de cantates de Bach et Telemann par l’Orfeo Orchestra et le Purcell Choir sous la direction de György Vashegyi.(7 déc)
Un ensemble invité dans une liste où l’on relève par ailleurs la présence du Consort de Justin Taylor pour des concerti de Bach et Vivaldi (22 janv.), de l’ensemble Pulcinella d’Ophélie Gaillard (29 mars), et du Concentus Musicus Wien, avec David Guerrier au cor et à la trompette (5 juin).

 
Brahms mis en scène
 
S’agissant des création scéniques, janvier verra les retrouvailles d’Insula Orchestra/accentus et de David Bobée pour un Requiem allemand de Brahms mis en scène (15/17/17 janv.) ; une entreprise qui ne manque pas d’audace.
Côté opéra, enfin, on remarquera la présence d’Insula Orchestra (dir. Speranza Scappucci) dans la fosse de la salle Favart pour la Lucie de Lammermoor de Donizetti (version en français) mise en scène par Evgeny Titov (du 2 au 10 mai, avec Sabine Deveilhe et Léo Vermot-Desroches) et, un mois plus tard, dans celle du théâtre des Champs-Elysées, sous la baguette de Laurence Equilbey, pour l’Enlèvement au sérail de Mozart dans une production signée Florent Siaud.
 
Alain Cochard