Jean-Yves Ossonce dirige le Grand Théâtre de Tours de manière aussi avisée et stimulante qu’il mène le bel Orchestre Symphonique région Centre-Tours. Ce dernier est son œuvre, tout comme la réputation de qualité qui entoure l’établissement lyrique tourangeau depuis longtemps déjà.

Fidèle à de bonnes habitudes, la saison 2013-2014 mêle de grands titres à de vraies raretés et n’hésite pas à faire confiance à des metteurs en scène encore inconnus chez nous. Ainsi le Canadien Oriol Tomas s’apprête-t-il à débuter dans l’hexagone avec Don Giovanni (monté en coproduction avec l’Opéra de Reims où il sera présenté en novembre) qui occupe l’affiche pour trois dates. On y attend avec impatience le sens dramatique d’Ossonce, tout comme une distribution où, outre le Don Giovanni de Tassis Christoyannis et le Leporello de Tomislav Lavoie, la Donna Anna d’Omo Bello, jeune artiste prometteuse remarquée dans La Vivandière de Godard cet été à Montpellier, est guettée.

Suivront Carmen (en janvier), Falstaff (en mai), mais aussi Le Tour d’écrou (en mars). Pour les mordus de musique française, le délectable Passionnément de Messager occupe la période des fêtes et, rareté absolue, la Bérénice d’Albéric Magnard sera à l’affiche en février. Cet ouvrage fut créé en 1911, quelques mois donc avant la première du Pays de Guy Ropartz, bijou oublié que Jean-Yves Ossonce a fait renaître il y a quelques années. On prendra d’autant plus volontiers le chemin de Tours que – excusez du peu - Jean-Sébastien Bou et Catherine Hunold prêteront leur concours à une redécouverte pour laquelle Ossonce retrouve son fidèle compère Alain Garichot.

Quant à la saison de l’Orchestre, elle démarre fin novembre, avec Ossonce à la baguette et rien moins que François le Roux en soliste.

Alain Cochard

Mozart : Don Giovanni
11, 13 et 15 octobre 2013
Tours – Grand Théâtre
www.operadetours.fr

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Photo : Thomas Dubuis