Lyon est l’une des métropoles les plus actives de l’hexagone sur le plan musical. L’Opéra, l’Orchestre, des ensembles atypiques tels que les Percussions Claviers, des saisons de musique de chambre et de piano, un Conservatoire National Supérieur et un Conservatoire Régional participent d’une effervescence à laquelle contribuent aussi deux concours internationaux de musique. Au Concours International de Musique de Chambre, lancé il y a près d’une décennie, s’est en effet ajouté en 2009 un Concours International de Piano dont on doit l’initiative à Svetlana Eganian (photo), pianiste et professeur au CNSMD de la cité des Gaules.

« J’adore Lyon et je trouvais qu’il y avait un manque, explique la fondatrice et présidente. J’avais envie de faire venir du monde entier tous ces jeunes musiciens, déjà confirmés dans leur pays, pour les faire découvrir aux Lyonnais et leur permettre aussi de découvrir Lyon. On connaît bien Paris, mais pas assez Lyon. Je pense que j’ai donné un petit cachet particulier à ce Concours en imposant une œuvre de Scriabine à la finale. En plus de toutes les autres qualités, il faut posséder un raffinement extrême pour jouer ce compositeur. Ce sont ces pianistes-là qui m’intéressent ».

Le Conservatoire de Région et le CNSMD se sont tous deux impliqués dans l’organisation de la compétition. Le premier accueille la demi-finale (4 et 5 juillet), salle Debussy, et met par ailleurs à la disposition des candidats 22 salles de répétition, tandis que la finale (6 juillet) se déroule au CNSMD, salle Varèse, où se confronteront 6 ou 7 pianistes, « plutôt 7, précise S. Eganian, compte tenu du nombre important de concurrents présents cette année. » Preuve du bel élan que connaît le Concours International de Lyon, 48 pianistes de provenances géographiques très variées sont en lice et c’est à un jury présidé par Christian Ivaldi que reviendra de les départager.

« Christian était membre du jury l’an dernier - Jacques Rouvier en était le président - et a beaucoup apprécié le Concours, confie S. Eganian ; je lui ai proposé de revenir en tant que président cette fois. Il a accepté avec beaucoup de joie et j’ai constitué un jury autour de lui avec Vincenzo Balzani, Gilead Michory, Alain Jacquon, directeur du CNR, François-Frédéric Guy et Philip de la Croix.

Membre de la Fondation Alink-Argerich, le Concours International de Piano de Lyon a tissé des liens avec des organisateurs de concerts de la ville ou de la région. Les Pianissimes programment ainsi systématiquement le 1er Prix et le Prix du Public dans leur saison. Suite au Concours 2012 on a déjà pu y entendre Alessandro Tardino (1er Prix). Anna Fedorova (3ème Prix et Prix du Public) s’est produite le 28 juin lors de la soirée inaugurale du festival que Les Pianissimes organisent chaque dernier week-end de juin à Saint-Germain au Mont d’Or. Quant au 2ème Prix du 4ème Concours, Philippe Raskin, il a déjà été invité à deux reprises par l’association Musical en Dauphiné.

Alain Cochard

5ème Concours International de Piano de Lyon
Du 4 au 6 juillet 2013
Conservatoire de Région de Lyon (les 4 et 5 juillet)
Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon (6 juillet)
Grand Temple de Lyon (6 juillet ; soirée de Gala)
www.gpipl.fr

Site de la Fondation Alin-Argerich : www.alink-argerich.org

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Photo : DR