L’heure de la rentrée a sonné mais le temps des festivals n’est pas terminé, loin de là, et l’après-saison ne manque pas de belles propositions. Ainsi en est-il à Besançon, cité dont le festival, l’un des plus anciens de France (il fut créé en 1948), démarre la semaine prochaine. Pour sa 61e édition, la manifestation à décidé de jouer la carte tchèque. Un choix qui lui ouvre bien des perspectives dans les domaines qui l’intéressent en priorité : le symphonique et la musique de chambre.

La Philharmonie Tchèque et Zdenek Macal (photo), son directeur musical depuis 2003, ont d’ailleurs fait le voyage pour deux programmes très populaires. Besançon n’oublie pas les lauréats de son célèbre Concours de direction d’orchestre biennal. Le Lauréat 2007, Darrel Ang, se retrouve ainsi à la tête de l’Orchestre National de Lyon pour une soirée aux côtés de la splendide Alexandra Soumm au violon. Mais l’Orchestre de Besançon Franche-Comté et Peter Csaba, l’Orchestre de chambre de Zürich ou l’Orchestre National de la RAI de Turin et Andrew Davis sont également conviés.

Le volet chambriste de l’édition 2008 présente bien des attraits également, grâce au Quatuor Prazak(1), au Trio Wanderer ou à l’Ensemble Tetraktys, une formation franc-comtoise qui fête son 10ème anniversaire à Besançon. La voix n’est toutefois pas absente, que ce soit sous forme chorale avec le Jeune Chœur de Paris et Les nouveaux caractères, dirigés par Laurence Equilbey, ou en récital puisque la mezzo Dagmar Peckova et le ténor Otokar Klein signent un beau programme réunissant les Chants bibliques de Dvorak et Le Journal d’un disparu de Janacek.

On note enfin la présence de Roland Hayrabedian et Musicatreize pour la création scénique de L’Enterrement de Mozart, conte musical de Bruno Mantovani sur un texte d’Hubert Nyssen. Un ouvrage présenté en version de concert au Grand-Théâtre de Provence à la fin de la saison passée et qu’on l’on découvre cette fois dans une mise en scène de Jeanne Roth.

Alain Cochard

(1) En plus de ses deux concerts, le célèbre quatuor illustre une « Introduction à la musique tchèque » proposée par Pierre-Emile Barbier.

61e Festival de Besançon. Du 10 au 20 septembre 2008.

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Photo : DR