L’année Liszt a souvent permis d’entendre Denis Pascal dans les Rhapsodies hongroises - parfois leur intégralité en une soirée -, plus soucieux de magnifier la palette de couleurs de ces pièces et d’y débusquer des harmonies étranges, des détails négligés que de céder au tape-à-l’œil.

Poète du clavier, volontiers introspectif, amoureux des horizons poétiques d’un Debussy – compositeur qu’il cite immédiatement parmi ses préférés – le pianiste français retrouve en ce début d’année à un autre compositeur qui lui est cher : Franz Schubert.

Les Moments musicaux D. 780, la sombre et âpre Sonate en la mineur D. 784, l’ultime Sonate en si bémol majeur D. 960 forment l’itinéraire auquel Denis Pascal invite samedi 4 février à Gaveau. Les conseils des maîtres avec lesquels l’interprète a autrefois travaillé ont contribué à la maturation de son approche du compositeur autrichien. Il se souvient des conseils d’un L. Fleisher ou d’un G. Sebök qui, à rebours de conceptions excessivement noires, « insistait sur la lumière qui émane de la musique de Schubert ». Pudique, le pianiste se préoccupe d’abord « de la dimension humaine de la musique, de la résonance qu’elle trouve chez l’interprète et chez l’auditeur ». Pas de grand discours sur les oeuvres avec Denis Pascal, mais l’évident désir de faire partager à son auditoire un beau moment d’intimité musicale. Tout simplement.

Alain Cochard

Récital de Denis Pascal
Œuvres de Schubert
Samedi 4 février 2012 – 20h 30
Paris - Salle Gaveau

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Photo : DR