Multi-instrumentiste et chef d’orchestre d’immense talent (1^er Prix du prestigieux Concours Jorma Panula en 2015), mais aussi comédien, compositeur, arrangeur, Dylan Corlay (photo) est un véritable homme orchestre, que le public français a souvent pu apprécier dans les productions des Frivolités Parisiennes (dont un gouleyant Testament de la Tante Caroline d'Albert Roussel, heureusement immortalisé par un enregistrement chez Naxos).
On se tromperait toutefois en réduisant cet artiste surdoué au répertoire de la musique légère. Son éclectisme l’amène à fréquenter aussi la musique du XXe siècle et la création. En bref, le profil idoine pour assurer la direction musicale du Lemanic Modern Ensemble. La formation franco-suisse (une vingtaine de musiciens, à géométrie variable) vient d’annoncer sa nomination à ce poste pour les prochaines saisons.
Dès la fin du mois de septembre (le 26 à Genève, le 27 à Annemasse), on aura le plaisir d’entendre Dylan Corlay à la tête du LME dans un séduisant programme Chostakovitch, Varèse, Britten.
 

Les Frivolités Parisiennes © Bernard Martinez
 
Quant aux activités du chef en dehors de la formation à laquelle il est désormais attaché, notez qu’on le retrouve dès le 21 septembre à Soissons, dans le cadre du 35e Festival de Laon, pour un concert avec les Frivolités Parisiennes qui promet de faire les délices des férus de musique française : Les Mariés de la Tour Eiffel de Cocteau/Les Six (-1), les Impressions de Music-Hall de Pierné, et le ballet Le Dieu bleu de Reynaldo Hahn (sur un argument de Cocteau et Madrazo), jamais redonné depuis sa création en 1912. Une nouvelle étape dans la redécouverte d’un merveilleux compositeur, enfin retrouvé.
Et si vous ne pouvez vous rendre à Soissons, rien de perdu : le programme est repris à l'identique le 6 octobre au Théâtre Impérial de Compiègne. Une salle qui accueille les Frivos en résidence depuis 2016.