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En bref - Décès de Hanz Werner Henze (1926-2012)
Avec la mort de Hanz Werner Henze, le 27 octobre à Dresde, à l’âge de 86 ans, disparaît une grande figure européenne de la musique. Mourir à Dresde ? Il y a là une forme d’ironie du sort envers celui qui, dès le début des années 1950, avait quitté l’Allemagne pour s’installer de façon définitive en Italie.
Comme tant d’autres collègues, Henze subit à ses débuts l’influence du dodécaphonisme, mais parvint à se libérer de son emprise pour développer en toute liberté un langage hautement personnel qui – horresco referens - n’avait pas honte des mots lyrisme, sentiment, sensualité sonore. Son œuvre protéiforme en offre maintes illustrations, de la musique de chambre au cinéma, en passant par quantité d’opéras et de ballets. Début 2003, le Festival Présences de Radio France avait permis au public parisien de découvrir l’intégralité des dix symphonies de Henze. On garde un grand souvenir aussi de l’opéra The Bassarids au Châtelet en avril 2005 (mise en scène de Yannis Kokkos), dont la création française fut sauvée, dans un contexte de grève de l’Orchestre Philharmonique, par l’immense talent et l’engagement de Kazushi Ono et de trois pianistes (Nathalie Steinberg, Michael Ertzscheid et Frédéric Rouillon) pour lesquels un arrangement avait été réalisé en dernière minute par le maestro japonais et le compositeur Laurent Melin. Un tour de force qui mérite d’être rappelé.
Alain Cochard
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