Festival Mozart. Tiens, c’était la raison d’être des folies aixoises de Gabriel Dussurget dont Renaud Machart vient d’éditer chez Acte Sud les désopilantes mémoires, ce le serait aussi du Théâtre des Champs-Elysées ? Après tout, pour Mozart, le théâtre de l’Avenue Montaigne est proche de l’idéal, peut-être un rien trop sec d’acoustique.

En tous cas, à l’Alma contrairement à Bastille, on joue son Mozart philologique, avec petit ensemble d’instruments d’époque. C’est Jérémie Rohrer et son Cercle de l’Harmonie qui inaugurent donc ce nouveau Festival Mozart dont la programmation est déjà établie pour trois saisons. Idomeneo ouvre la fête, de son orchestre inventif et de son théâtre vertigineux qui atomise l’opéra séria en le violentant avec un génie dramatique qui se souvient ça et là - ballets, chœurs, ensembles, vastes actions coulées d’un seul geste - de la Tragédie Lyrique. Après tout Idomeneo s’était d’abord fait héros d’opéra sous la plume de Campra. La régie de Stéphane Braunschweig, un plateau très sélect (Croft, Karthäuser, l’excellente Kate Lindsey pour Idamante) augurent bien de ce baptême qu’auréoleront quelques concerts : ne manquez pas (le 24/06), toujours sous la baguette de Rohrer - les Vêpres d’un confesseur et la Messe en ut !

Jean-Charles Hoffelé

Festival Mozart
Du 15 au 28 juin 2011
Paris, Théâtre des Champs-Elysées
www.theatrechampselysees.fr

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Photo : DR