Tchaïkovski avait-il conscience d’écrire avec Iolanta (1892) son ultime opéra? En tous cas le format plutôt bref de l’ouvrage, son ton assez crépusculaire, son sujet absolument antidramatique – une parabole de la guérison par l’amour et par la volonté – le placent à part dans la logue série lyrique entreprise par l’auteur de La Dame de pique.

Son ton volontiers lyrique, souvent tendre, le destine naturellement au concert, ce qu’a bien compris Emmanuel Villaume qui présentera l’ouvrage avec son Orchestre Philharmonique de Slovénie. Tous n’auront d’yeux que pour la Iolanta d’Anna Netrebko (photo), mais un doute nous assaille. Cette voix si pulpeuse, en si grande santé, saura-t-elle se plier à l’intimité douloureuse de son héroïne ? On verra bien.
A guetter aussi le Vaudémont de Sergey Skorokhodov .

Jean-Charles Hoffelé

Tchaïkovski : Iolanta
11 novembre – 16h
Paris, Salle Pleyel

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Photo : Dario Acosta