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Le Trio Karénine aux « Préludes de Pont-Aven » - Une intense complicité – Compte rendu
Le Trio Karénine aux « Préludes de Pont-Aven » - Une intense complicité – Compte rendu
L’église finistérienne de Nizon – dont Gauguin représenta la Piétà du calvaire gothique dans Le Christ vert – offre un écrin intime et chaleureux aux artistes venus se produire dans le cadre des « Préludes de Pont-Aven », manifestation fondée il y a huit ans par Jean Le Reste. Devant une salle archicomble, le jeune Trio Karénine (vainqueur en 2013 du Concours International de l’ARD de Munich) proposait un programme copieux consacré à Beethoven, Bloch et Dvořák.
La totale communion qui unit les trois interprètes (la violoniste Fanny Robillard, le violoncelliste Louis Rodde, la pianiste Paloma Kouider) et leur engagement se doublent d’un naturel et d’une spontanéité parfaitement adaptés au Trio op. 1 n° 2 de Beethoven, œuvre de jeunesse d’un élan contrasté (Adagio-Allegro Vivace) et d’une gravité toute intérieure (Largo-Con espressionne) où l’on voit le « Grand Mogol » prendre ses marques face au modèle haydnien.
Dans les trois rares Nocturnes (1924) d’Ernest Bloch, situés entre modalité et tonalité, les Karénine mettent bien en valeur l’élégance, la charge émotive, la pureté de ton (Andante) et la beauté dans l’expression (Andante quieto). Les alternances de vivacité rythmique et de tendresse populaire du Trio « Dumky » de Dvořák sont empoignées avec un enthousiasme et un plaisir perceptible jusque dans les attitudes des musiciens, complices dans la verve comme dans l’émotion (superbes interventions du violoncelle).
Applaudissements fournis et bis d’un romantisme à fleur de peau avec le Ziemlich langsam du Trio n° 3 op. 110 de Schumann, d’une grâce et d’une légèreté d’elfe. Des moments de musique de chambre intenses et qui vont au cœur.
Michel Le Naour
La totale communion qui unit les trois interprètes (la violoniste Fanny Robillard, le violoncelliste Louis Rodde, la pianiste Paloma Kouider) et leur engagement se doublent d’un naturel et d’une spontanéité parfaitement adaptés au Trio op. 1 n° 2 de Beethoven, œuvre de jeunesse d’un élan contrasté (Adagio-Allegro Vivace) et d’une gravité toute intérieure (Largo-Con espressionne) où l’on voit le « Grand Mogol » prendre ses marques face au modèle haydnien.
Dans les trois rares Nocturnes (1924) d’Ernest Bloch, situés entre modalité et tonalité, les Karénine mettent bien en valeur l’élégance, la charge émotive, la pureté de ton (Andante) et la beauté dans l’expression (Andante quieto). Les alternances de vivacité rythmique et de tendresse populaire du Trio « Dumky » de Dvořák sont empoignées avec un enthousiasme et un plaisir perceptible jusque dans les attitudes des musiciens, complices dans la verve comme dans l’émotion (superbes interventions du violoncelle).
Applaudissements fournis et bis d’un romantisme à fleur de peau avec le Ziemlich langsam du Trio n° 3 op. 110 de Schumann, d’une grâce et d’une légèreté d’elfe. Des moments de musique de chambre intenses et qui vont au cœur.
Michel Le Naour
Pont-Aven, église de Nizon, 24 octobre 2015 / www.lespreludesdepontaven.com
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