Après la Tragédie de Salomé de Florent Schmitt dans sa version primitive de 1907, Le Coq Maurice de Pascal Zavaro ou la reprise de Street Art au Musée d’Orsay, pour se limiter à trois initiatives marquantes dans la foisonnante activité de l’ensemble, Julien Masmondet (photo) et ses Apaches ! sont au Festival de Saint-Céré les 1er et 2 août avec un nouveau projet autour de l’Histoire de Soldat. Un Stravinski qui s’inscrit pleinement dans la démarche d’un chef et d’un collectif qui entendent renouveler l’approche des ouvrages du passé (avec un net penchant pour les partitions du début du XXe siècle) en tissant des liens avec les créateurs d’aujourd’hui, compositeurs bien évidemment mais aussi plasticiens, vidéastes et écrivains.
 

Ainsi, comme il l’avait fait en proposant à Fabien Touchard d’imaginer une introduction à l’ouvrage de Schmitt – une partition tout en nuances intitulée Loïe – Julien Masmondet a demandé à Othman Louati de concevoir un pièce pour percussions et électronique placée avant l’ouvrage de Stravinski, une manière de réponse contemporaine à la fin de l’Histoire du Soldat qui fait la part belle à la percussion. Vision "augmentée" donc d’un ouvrage que l’on découvrira dans une version toutefois resserré. En récitant Didier Sandre, qu’un long compagnonnage unit à Julien Masmondet, interprétera en effet la totalité des rôles d’une partition qu’il connaît à la perfection, lui qui a autrefois pris part à une exécution sous la direction de Pierre Boulez. Une perspective particulièrement excitante s’agissant d’un ouvrage conçu dans l’esprit du théâtre de tréteaux que l’on découvrira en version de concert dans le plein air de la cour du château de Montal.
 

Othman Louati © othmanlouati.com 

Quant à l’actualité à venir des Apaches !, novembre sera marqué par la sortie (en digital et en vinyle) de « Niviana’s Devil Drop », un enregistrement qui inaugurera une collection « Apaches ! » chez B Records – ce qui augure d’une collaboration sur le long terme après la réussite du disque Schmitt/Touchard – et où l’on trouvera des échos de Street Art. A propos de Street Art, si vous l’avez manqué ou avez envie de redécouvrir ce spectacle inclassable, sachez que la captation par les caméras d’Arte en février dernier au Musée d’Orsay demeure disponible jusqu’en 2026. (1)