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Les Mystères d’Isis à Pleyel - Flûte masquée
Mais y-a-t-il trahison ? Ou plutôt adaptation au goût, à l’imaginaire, à la langue du public d’alors ? On reconnait bien dans la translation de l’action au bord du Nil, clairement indiqué par le titre « Les Mystères d’Isis », la fascination pour l’Egypte fraîchement redécouverte par l’expédition de Bonaparte et par Champollion, mais de la musique de Mozart, de l’intrigue de Schikaneder, que reste-t-il ?
Pour le savoir il faudra se rendre Salle Pleyel où cet étrange enfant de son temps, vite disparu à l’époque, reparaîtra pour une soirée non sous la direction d’Hervé Niquet (1), empêché par un méchant virus, mais sous celle de Diego Fasolis (photo). Distribution inchangée avec au sommet la Pamina de Sandrine Piau.
Jean-Charles Hoffelé (1) Ceux qui voudront se consoler de son absence entendront sa dernière parution discographique, consacrée à un opéra majeur d’un vrai génie de la création musicale que Mozart aimait tout particulièrement, Johann Christoph Vogel. La Toison d’or, Tragédie Lyrique composée pour l’Académie Royale de Musique où elle fut présentée en 1786, sera pour beaucoup une révélation, surtout portée par une telle équipe de chant : la Médée de Marie Kalinine, le Jason de Jean-Sébastien Bou, l’Hipsiphile de Judith van Wanroij sont remarquables de présence et de style. L’album est comme toujours dans cette collection particulièrement soigné, un vrai livre-disque. (2 CD Glossa GES 921628-F).
Mozart-Lachnith : « Les Mystères d’Isis »
23 novembre 2013 – 20h
Paris-Salle Pleyel
www.sallepleyel.fr
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Photo : DR
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