Si vous avez été séduit par les mirages de La Ville Morte, vous voudrez probablement en savoir plus sur Erich Wolfgang Korngold. L’Opéra Bastille propose en quatre concerts l’intégralité de sa musique de chambre, la première fois que Paris pourra entendre l’ensemble de ce corpus. Beaucoup de partitions de jeunesse, qui prouvent mieux que l’habileté de l’enfant prodige un singulier génie du temps, où Berg n’aurait pas eu honte de se mirer mais dont Richard Strauss demeure le modèle tutélaire. Admirable 2e Sonate pour piano, surprenant Trio (son opus 1), étonnant Sextuor, le parcours se termine par les creusements expressifs du 2ème Quatuor à cordes.

Le Trio Céres et Le Quatuor Aron sont les maîtres d’œuvre d’une programmation qui met aussi en regard des partitions contemporaines afin de créer autant de contrepoints : le Quatuor de Kurt Weill et le Sextuor de Capriccio de Richard Strauss, balises antinomiques entre lesquelles (mais pas seulement), l’univers de Korngold déploie ses propres sortilèges.

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Jean-Charles Hoffelé

Intégrale de la musique de chambre d’Erich Wolfgang Korngold, Amphithéâtre de l’Opéra Bastille, les 6, 8, 26 octobre et le 5 novembre 2009

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Programme détaillé de l'Opéra Bastille

Photo : DR