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Médée de Cherubini à l’Opéra de Dijon - Une meurtrière
Mais l’œuvre fit un four à la première, survécut tout juste vingt représentations, quasi-rien pour l’époque. L’ouvrage connut une seconde carrière en Allemagne (et en allemand !) tout au long du XIXe siècle avant de renaître en Italie à la Scala de Milan en 1909. Callas devait s’en emparer à Florence, puis sous la baguette ardente de Bernstein à la Scala en 1954. La fortune de l’œuvre était faite, du moins en Italie et en italien, mais la Médée originale, la Médée française dut attendre une reprise tardive à Garnier, avec Shirley Verrett (et dans une version composite). Finalement, les Anglais la remirent à l’honneur au tournant des années quatre-vingt, elle revit aujourd’hui grâce à l’intérêt renouvelé par la jeune génération des interprètes historiquement informés : Médée a retrouvé sa langue et ses somptueux décors dramatiques, car dans son orchestre le romantisme paraît.
Sous la direction de Nicolas Kruger et dans la régie de Jean-Yves Ruf, qui cosigne une adaptation du livret d’Hoffman, que sera donc cette Médée dijonnaise puisque le metteur en scène intervient dans le texte de l’œuvre ? Il faudra la voir pour le savoir, mais en tous cas l’affiche est intéressante, qui propose des chanteurs peu connus pour cet opéra de grande venue : Tineke van Ingelgem (photo) en Médée, Avi Klemberg en Jason, le Créon de Frédéric Goncalves, tous à découvrir.
Jean-Charles Hoffelé
Cherubini – Médée
Dijon – Opéra
17, 19 & 21 mai 2016 – 20h
http://www.concertclassic.com/concert/medee-de-cherubini
Photo © http://www.tinekevaningelgem.be/
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