Sur l’histoire d’amour qui unit depuis longtemps Riccardo Muti et Paris, inutile de s’attarder. Chaque apparition du maestro italien rime avec un immense succès public ; ce qui n’est que justice s’agissant d’un musicien aussi complet et charismatique. Le mélomane va d’ailleurs être gâté durant cette saison puisque Muti se produira à la tête de pas moins de trois orchestres et dans des programmes qui offrent un aperçu très complet de son art. Dès le tout début d’octobre, le chef apparaît à deux reprises à Pleyel.

La série américaine de la salle se poursuit : après Boston et Levine, Muti dirige le Chicago Symphony Orchestra dans deux programmes passionnants, idéalement équilibrés entre le célèbre et le plus rare. Dans le premier, la « Pathétique » de Tchaïkovski est complétée par Nobilissima Visione de Hindemith et par Le Poème de l’Extase de Scriabine. Ce compositeur est cher au cœur de Muti – qui a d’ailleurs enregistré la totalité de sa musique symphonique avec l’Orchestre de Philadelphie (EMI) – et l’on ne doute pas qu’il aura au cœur de chauffer à blanc une partition qui… ne demande franchement que ça ! Belle fête des timbres en perspective le lendemain aussi, puisque la Rhapsodie espagnole et le Boléro de notre Maurice national jouxtent la Suite n°2 du Tricorne de Falla et la Symphonie n°3 de Prokofiev.

Si d’aventure vous ne pouviez assister à ces concerts, notez qu’il vous reste d’autres occasions d’entendre Muti à Paris cette saison. Le 13 mars d’abord, le maestro retrouvera son cher Orchestre National de France au TCE pour un programme entièrement placé sous le signe du classicisme (Mozart, Haydn et Salieri). Le 10 avril, toujours TCE, Muti fera sa dernière apparition de la saison avec l’Orchestre Philharmonique de Vienne. Au programme : la 93ème Symphonie de Haydn et la fort rare 2ème Symphonie de Bruckner.

Alain Cochard

Riccardo Muti / Chicago Symphony Orchestra
Salle Pleyel
Les 2 et 3 octobre à 20h

Programme détaillé de la salle Pleyel

Programme détaillé du Théâtre des Champs-Elysées

Photo : DR