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Nicolas Stavy en récital à la Bibliothèque nationale de France – La poésie au bout des doigts – Compte-rendu
Nicolas Stavy en récital à la Bibliothèque nationale de France – La poésie au bout des doigts – Compte-rendu
Nicolas Stavy n’est pas un pianiste ; il est un grand pianiste. Précisément parce que, parallèlement à l’exploration du grand répertoire, le musicien a pris, loin du star system, plusieurs chemins de traverse (les concertos pour la main gauche de Britten et Korngold (1) , des sonates de Boris Tischenko). Il a mené des enquêtes, entrepris de patientes recherches, travaillé avec des musicologues autour de la compositrice Hélène de Montgeroult ou encore de la figure de Marceline Desbordes-Valmore. Enfin, N. Stavy ose des collaborations inattendues, avec le comédien Robin Renucci ou prochainement avec Eric-Emmanuel Schmitt pour un spectacle dédié à Chopin.
N. Stavy ouvre l’horizon pianistique de sa singularité, en osant – ce qui, avouons-le, n’est pas très « tendance » – alimenter la musique de matière grise. Pour fêter la sortie de son – admirable – récital Fauré (2), il a entrepris une tournée dont l’une des étapes avait lieu symboliquement à la Bibliothèque nationale de France. Un enregistrement qui fait entendre un Fauré plein de caractère et comprend deux inédits à découvrir avec curiosité (une Sonate en fa majeur et une Mazurke composées au mitan de la décennie 1860 et retrouvées à la BnF).
Parce que reprendre le programme du disque serait trop paresseux ou ne valoriserait sans doute pas assez le sens de l’histoire, les héritages, les transmissions, les continuités d’écriture et de style qui passionnent le pianiste, il a préféré rassembler autour de Fauré quatre compositeurs du 19e siècle : Liszt, Chopin, Schubert et Montgeroult. Tous ont fréquenté des formes suggestives et libres, qui nous entraînent dans l’intimité et la profondeur de leur personnalité. Tantôt les écritures se rapprochent, tantôt elles s’éloignent, ou affirment leur singularité. Stavy le fait entendre, avec beaucoup d’intelligence et de simplicité.
Entre Chopin (1ère Ballade, Nocturne op. 27 n°1), Liszt (3ème Consolation), Schubert/Liszt (Auf dem Wasser zu singen), Mongeroult (la magnifique Etude en la majeur ) et un Fauré bien connu (la Ballade, le Nocturne n° 1 ), la Sonate inédite sonne comme la promesse joyeuse d’un jeune compositeur. A défaut d’être centrale, cette étape a l’immense avantage de gommer certains clichés et montre son auteur sous un nouvel éclairage.
N. Stavy ouvre l’horizon pianistique de sa singularité, en osant – ce qui, avouons-le, n’est pas très « tendance » – alimenter la musique de matière grise. Pour fêter la sortie de son – admirable – récital Fauré (2), il a entrepris une tournée dont l’une des étapes avait lieu symboliquement à la Bibliothèque nationale de France. Un enregistrement qui fait entendre un Fauré plein de caractère et comprend deux inédits à découvrir avec curiosité (une Sonate en fa majeur et une Mazurke composées au mitan de la décennie 1860 et retrouvées à la BnF).
Parce que reprendre le programme du disque serait trop paresseux ou ne valoriserait sans doute pas assez le sens de l’histoire, les héritages, les transmissions, les continuités d’écriture et de style qui passionnent le pianiste, il a préféré rassembler autour de Fauré quatre compositeurs du 19e siècle : Liszt, Chopin, Schubert et Montgeroult. Tous ont fréquenté des formes suggestives et libres, qui nous entraînent dans l’intimité et la profondeur de leur personnalité. Tantôt les écritures se rapprochent, tantôt elles s’éloignent, ou affirment leur singularité. Stavy le fait entendre, avec beaucoup d’intelligence et de simplicité.
Entre Chopin (1ère Ballade, Nocturne op. 27 n°1), Liszt (3ème Consolation), Schubert/Liszt (Auf dem Wasser zu singen), Mongeroult (la magnifique Etude en la majeur ) et un Fauré bien connu (la Ballade, le Nocturne n° 1 ), la Sonate inédite sonne comme la promesse joyeuse d’un jeune compositeur. A défaut d’être centrale, cette étape a l’immense avantage de gommer certains clichés et montre son auteur sous un nouvel éclairage.
Gaëlle Le Dantec
(1) Avec l’Orchestre National de Lille, dirigé par Paul Polivnick (1 CD Hortus)
(2) 1 CD BIS Records
Photo © Jean-Baptiste Millot
Paris, Bibliothèque nationale de France, 9 avril 2019
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